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Nahawa Doumbia, à son retour du pèlerinage à la Mecque : » Après ce passage dans les lieux saints, il est temps pour moi de songer à arrêter la musique…

nahawa doumbia yankaw

Nahawa Doumbia est devenue une idole au Mali depuis les années 90. Artiste frondeuse, elle malmène les relents du féodalisme avec une poésie tranchante et mutine. Sa voix enfantine et les thèmes traités dans ses textes font d’elle une référence en Afrique de l’Ouest. L’enfant mythique de Bougouni vient d’accomplir le dernier des 5 piliers de l’Islam à savoir le pèlerinage à la Mecque. Après son passage sur les lieux saints de l’islam, Nahawa Doumbia dit envisager sérieusement de mettre fin à sa carrière musicale. Cependant, elle compte d’abord accompagner l’artiste Alou Sam en décembre prochain, à l’occasion de ses 15 ans de carrière musicale.

ans les années 70, quand elle a commencé à se produire en public, c’était encore tout à fait « révolutionnaire ». « Dans ma famille, personne ne chante, précise-t-elle, et l’on n’aimait pas qu’on chante. C’est pourquoi j’ai eu tant de peine à venir dans le monde musical. J’ai été découverte par les agents du Ministère de la Culture en chantant dans un groupe avec mes amies et c’est comme cela que j’ai participé – contre l’avis de mon père – à la « Biennale de la Jeunesse », qui permettait le brassage entre les jeunes de toutes les régions du Mali. j’ai participé au prix « Découvertes RFI » dont j’ai été lauréate  » a-t-elle déclaré.

Née à Mafélé, un petit village situé à la frontière de la Côte d’Ivoire, Nahawa Doumbia a grandi à Bougouni, au sud de Bamako.  Cette  artiste qui a des potentialités vocales exceptionnelles vient de la Mecque où elle a accompli l’un des piliers de l’islam. Elle dit être impressionnée par ce voyage qui marque un pas décisif dans sa vie.

» Je pense qu’après ce voyage, je devrais maintenant prendre ma retraite, afin de mieux servir mon Dieu. J’ai été impressionnée par la Kaba où convergent chaque année des milliers de musulmans.  J’ai demandé au Seigneur comment je pouvais faire pour m’en sortir, tellement il y avait du monde. Mais par sa grâce, j’ai eu une force surnaturelle. Je sentais en moi une vie nouvelle… c’est vraiment difficile à expliquer. Mon vœu est que tous ceux qui peuvent faire ce voyage le fassent, car il est mieux de le vivre en soi. C’est très fort les réalités des lieux saints…  »

 

C’est donc clair que la belle voix de Nahawa va manquer aux mélomanes et à ses fans, mais toujours est-il qu’à un moment de la vie, il faut savoir faire un choix…

 

Clarisse NJKAM

Source: L’Indépendant

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