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Mutilations génitales féminines dans le monde : Environ 4 millions de filles à risque

Au Mali comme dans plusieurs pays du monde, le chemin à parcourir pour l’enraiement de l’excision des filles demeure encore long. Chaque année que Dieu fait, près de quatre (4) millions de filles subissent la pratique.

Les données récemment communiquées par le Fonds des Nations-Unies pour la population laissent croire, sans ambages, que l’excision des bébés passant par des filles est un sujet préoccupant. L’Organisation internationale annonce que près de 4 millions de filles sont à risque, chaque année, de subir les mutilations génitales féminines (MGF) à travers le monde. Pour l’atteinte des objectifs de zéro cas d’ici 2030 dont elle s’est fixée, l’agence des Nations-Unies dit solliciter l’accompagnement des partenaires et des investisseurs, pour la protection des filles victimes de la pratique. Suivant les explications de Nafissatou Diop, cheffe de la division genre et droits humains à l’UNFPA, l’accent a été particulièrement mis sur l’investissement pour l’aboutissement des objectifs ciblés. « Nous avons vraiment mis l’accent sur l’investissement financier. Parce que nous savons que nous avons environ 4 millions de filles qui sont à risque d’être excisées, chaque année ». Et de dire : « Nous devons nous assurer que les programmes d’intervention mis en place, évalués et qui ont montré des résultats puissent être accélérés ». Une accélération qui, selon elle, demande encore de financement, de la part des partenaires et des investisseurs du domaine. Aux dires de la responsable, l’Organisation onusienne possède un gap de deux (2) milliards US, pour la gestion de ce problème à travers le monde. Dans des pays comme le Mali et tant d’autres, la mutilation génitale féminine se poursuit malheureusement, en dépit des efforts consentis par le Gouvernement et les Organisations des Nations-unies. Interrogée par nos confrères de « Mikado FM », la cheffe Nafissatou Diop a rappelé que cette question de mutilation génitale existe dans 31 pays à travers le monde. Ce qui l’amène à soutenir que le Fonds des Nations-Unies pour la population a besoin de 2 milliards US, pour combler le vide et faire face aux défis du moment. Ainsi, doit-on le rappeler, l’un des problèmes liés à cette lutte est que l’excision des filles est permise par les us et coutumes, dans certains de ces pays africains. Mais l’autre aspect en est que la mutilation génitale de ces filles et bébés n’a pas été condamnée par la religion musulmane, suivant le prêche de plusieurs imams et érudits maliens. Chose qui, dans le cas malien, risquera d’avoir des impacts, quant à la sensibilisation et la compréhension des populations, par rapport à l’abandon total de la pratique. Partant de certaines statistiques, il demeure clair que la prévalence des MGF chez les femmes de 15 à 49 ans est de 91,4 %. Les MGF sont susceptibles d’avoir lieu avant l’âge de cinq(5) ans, indique-t-on. Certaines donnes laissent dire que le type de mutilations génitales féminines (MGF) le plus pratiqué est « l’entaille avec chair enlevée ». Ainsi, 88,1% des femmes maliennes âgées de 15 à 49% ont été excisées par des praticiens traditionnels. Ces données, datant de 2018 expliquent que 71,9% des femmes âgées de 15 à 49% pensaient que l’excision doit perdurer. Et 79,1% des hommes âgés de 15 à 59% estimaient que la pratique doit continuer.

Mamadou Diarra

Source: LE PAYS

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