La salle de conférence de la Maison des Aînés a refusé du monde, dimanche dernier, à l’occasion de la cérémonie de clôture des travaux du 1er congrès statutaire du Mouvement social pour le renouveau (MSR).
La rencontre était placée sous le haut parrainage de l’ancien Premier ministre et président de l’association IR GANDA, Ousmane Issoufi Maïga. C’était en présence du président du MSR, Aboubacar Abdou Touré, des représentants des partis politiques amis, des militants et sympathisants du MSR.
Ce congrès a été l’occasion pour le MSR de faire le bilan des activités menées, d’évoquer les questions d’ordre national et international et de mettre en place un nouveau bureau national. Dans son allocution, le président du MSR a rappelé les raisons de la création du parti. «C’est considérant la volonté clairement exprimée par les pères de notre indépendance de bâtir, au cœur de l’Afrique, une nation unie, forte et prospère, fondée sur les valeurs républicaines de laïcité, de liberté, de justice, d’égalité, de solidarité, de travail productif et créateur de richesses, de coopération mutuellement avantageuse, de tolérance et de droit à la différence. C’est mus par la volonté légitime de conquérir le pouvoir d’Etat par des moyens pacifiques et démocratiques que le MSR est né», a-t-il déclaré.
Face à l’impérieuse nécessité de préserver l’unité nationale et l’intégrité du territoire, Aboubacar Abdou Touré a exhorté toutes les parties en conflit à déposer les armes et à œuvrer pour le développement, le vivre ensemble et la paix dans notre pays. «L’alternance est le gage d’une vraie démocratie, mais le MSR pense que ni la majorité présidentielle, ni l’opposition, ni le centre à eux seuls ne pourront sauver le Mali. Il faut pour notre pays en 2018, une synergie d’actions de toutes les forces vives de la nation pour enrayer l’insécurité, la haine et la corruption», a-t-il indiqué.
Concernant la multiplication des attaques terroristes dans notre pays et dans la sous-région, la situation désastreuse dans laquelle se trouvent en Libye les migrants africains, le président du MSR affirmera qu’il faut une synergie d’actions afin de trouver des solutions à ces problèmes.
Il a souhaité le retour de nos Forces armées et de sécurité dans toutes les régions du nord du Mali et l’ouverture d’une enquête internationale pour identifier les vrais responsables de ce qui se passe en Libye.
Le président de l’association IR GANDA a, lui, remercié les responsables du MSR pour le choix porté sur sa personne pour parrainer ce congrès. Ousmane Issoufi Maïga a aussi souligné que la devise du MSR (Union-Paix- Progrès) montre la rupture avec l’indifférence. Il a adressé ses vives félicitations aux militants du MSR pour les efforts fournis afin que ce jour soit. «La politique améliore ce que l’on a de meilleur en soi et non le contraire. Vous serez constamment confrontés à deux alternatives. Avoir les rênes du pouvoir ou être dans l’opposition, le choix n’est pas cornélien, il est politique. L’objectif est le même, il s’agit de se battre pour sauver son pays. C’est cela le patriotisme, le vrai. Il est plus rassurant de cheminer dans l’obscurité avec l’opposant politique que de cheminer seul dans la lumière. Ce sont nos opposants politiques qui nous définissent au fond. La mission du politique n’est ni plus, ni moins que la sécurisation du Mali et des Maliens dans tous les domaines», a déclaré l’ancien Premier ministre, avant d’inviter les membres du MSR à s’investir pleinement dans la promotion de l’égalité devant la loi et la diminution de l’emprise du pouvoir de l’argent sur le pouvoir politique. Et ce, particulièrement en période de campagne.«Je vous recommande de rester unis avec la base politique. L’union fait la force. C’est là une vérité», a conclu le président de l’association IR GANDA.
M. S.
Source: Essor