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Mouvance présidentielle et les législatives 2018 : Ces manœuvres qui ne soutiennent pas le Président IBK

Ces cascades de démissions de Députés et hausse de ton sur le choix de certains cadres  aux législatives de novembre et décembre prochains créent une source d’instabilité au sein de la mouvance présidentielle mettant en cause leurs réels soutiens aux actions du Président IBK.

 Depuis la programmation de la tenue des élections législatives, la mouvance présidentielle d’Ibrahim Boubacar Kéïta n’est pas un fleuve tranquille. Ce nouveau climat politique est devenu une source de mécontentement et fait des mecontents.

Né de la volonté de certains cadres des partis politiques à vouloir imposer un tel ou tel comme candidat au niveau des différentes circonscriptions du pays, la cohésion qui a marqué la présidentielle de juillet et août derniers est en train de voler en éclats.  Et même oubliée par certains qui considèrent que les têtes n’ont plus leur importance. Car, les choix des Hommes se font selon leurs têtes et non les textes. Toute violation faite.

Député élu à Kolokani, Région de Koulikoro, sous la bannière du Rassemblement Pour le Mali, RPM, l’Honorable Ousmane Kouyaté dit Man a dû démissionner de son parti parce qu’il n’a pas été désigné candidat pour les prochaines législatives. Ce n’est pas tout. Selon Man, le choix a été fait en violation des textes du parti.

 

«La violation des textes du parti par la section RPM de Kolokani, le non-respect des règles, l’immixtion d’une main invisible, comme si le parti n’est pas bâti sur des textes, la convocation des réunions en violation des normes établies par le parti, parmi les 3 Députés, 2 étaient absents à la réunion ainsi que la Présidente des femmes et celui des jeunes».

A San, Ségou, le Député Lamine Théra a également démissionné de son parti, le RPM. Suivant ses explications, il a été victime d’une haute trahison par la Direction locale du RPM, puis il ajoute:

«Le Secrétaire Général de la Section de San a enlevé mon nom de la liste, à la grande surprise de tout le monde. C’est pourquoi j’ai décidé de quitter le parti pour pouvoir me présenter sur une autre liste ».

A cette liste longue, il faut ajouter les démissions des Députés notamment Guédiouma Sanogo, Yacouba Michel Koné, de Sikasso et Ibrahim Ahmadou Dicko du Parti RPM de Gao.

 

Membre de la mouvance présidentielle, l’Honorable Zoumana N’Tji Doumbia, Président de la Commission des Lois à l’Assemblée Nationale a, lui aussi, démissionné de son parti, la Convergence sociale-démocrate (CDS-Mokotiguiya). Lui, il reproche au Président de son parti Mamadou Bakary Sangaré dit Blaise, de l’avoir “contraint à démissionner”. Parce que le Chef veut devenir Député en lieu et place de son Secrétaire Général.

En Commune V de Bamako, fief de Moussa Timbiné, 1er Vice-président de l’Hémicycle, le choix de l’enfant de Diondjori, Bocary Tréta, a fait jaser ; car, ce dernier n’est pas militant dans le Commune.

Même si la mouvance présidentielle croit pouvoir remporter la majorité des sièges à l’Assemblée Nationale, il est quand même aisé de constater le forceps par lequel le choix de certains a été fait pour devenir Député. Ce qui entasse, tout de même, le poids de leur soutien à Ibrahim Boubacar Kéïta.

Ousmane MORBA

Source: L’Observatoire

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