Les choses sérieuses se précisent. Les Maliens, plus que jamais déterminés dans leur combat pour la démocratie, sont sur la voie de lancer un front social dénommé : « Front pour la sauvegarde de la démocratie », composé de partis politiques, mouvements politiques, syndicats, associations, leaders d’opinion, personnalités de toutes obédiences, personnalités individuelles. Il sera lancé dans les prochains jours.
Pour le Mali, aucun sacrifice n’est de trop. Mécontents du déroulement frauduleux et ridicule de la présidentielle passée, les partis politiques, mouvements politiques, syndicats, associations, leaders d’opinion, personnalités de toutes obédiences, citoyens attachés au respect des libertés démocratiques fondamentales, ont décidé de mener un combat farouche à travers le Front pour la sauvegarde de la démocratie pour le respect de la volonté de la majorité au Mali.
Dans un manifeste qu’ils ont déjà établi, les membres de ce front expriment les causes de leur mouvement dont, entre autres, le déroulement de l’élection présidentielle 2018, notamment la négation et le non-respect du vote des Maliens, les fraudes et nombreuses irrégularités, les bourrages d’urnes et la falsification délibérée des résultats; les menaces sur les libertés publiques et les atteintes aux droits humains fondamentaux, en particulier les enlèvements, arrestations, détentions extrajudiciaires, tortures et traitements cruels, inhumains ou dégradants survenus tout au long du processus électoral; les menaces de partition du pays ; le détournement du service public et des deniers publics au profit d’un clan et d’un individu ; la non prise en compte des revendications légitimes des catégories socio-professionnelles et le non-respect des engagements pris par le gouvernement, source de mécontentement populaire ; la défendre les libertés constitutionnelles et la démocratie malienne conquise au prix du sang…
Parlant des objectifs stratégiques du « Front pour la Sauvegarde de la Démocratie », ils sont, selon le manifeste : le Rétablissement de la vérité des urnes en permettant l’expression adéquate des votes des Maliens, l’instauration du respect de la volonté de la majorité; la contribution à la mise en place d’un système électoral transparent et accepté par tous les acteurs politiques ; la restauration du respect de la constitution, des lois et règlements aussi bien par les citoyens que par les institutions de la République ; la contribution à instaurer des mécanismes de dialogue politique et social inclusif pour éviter plus de fracture au sein de notre société et restaurer le tissu social d’antan ; la contribution à renforcer la protection des droits et libertés individuels et collectifs et lutter contre les enlèvements extra judiciaires et les traitements inhumains ou dégradants ; la protection la liberté de la presse et se dresser contre tous les excès de l’autorité publique contre les organes de presse…
A en croire le contenu du manifeste, les objectifs spécifiques du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie sont très nombreux. Parmi eux, on peut citer, entre autres : le rétablissement de la vérité des urnes telle qu’exprimée le 12 août 2018, La relecture et l’adaptation de la Loi électorale, la mise en place d’un organe unique chargé de l’organisation des élections, la cessation des arrestations arbitraires par les forces de sécurité et la soumission de toutes arrestations à la présentation d’un acte en bonne et due forme, l’approfondissement de la région et de la libre administration des collectivités, la promotion et protection des organes de presse indépendants contre les excès de l’autorité publique, le renforcement des mécanismes de protection des droits et libertés individuels et collectifs et lutter contre les enlèvements extra judiciaires et les traitements inhumains et dégradants…
Il est important de noter que le Front ne se limite pas seulement à Bamako. Il s’étend partout à travers le Mali et aussi jusqu’à l’extérieur. C’est dans ce sens même que les Maliens de France prévoient un meeting, demain, à la place de Stalingrad en France.
Boureima Guindo
Source: Le Pays