Il ne cesse de proposer des approches de solutions quant à une sortie de crise de son pays. Lui, c’est l’ancien Premier ministre, Moussa Mara. Il le fait chaque fois qu’il en a, depuis le début de cette crise sociopolitique, il ne manque pas de sortie sur sa page où plusieurs propositions sont faites.
La semaine passée, il se prononçait sur la teneur des deux discours du Président de la République. Il a trouvé insuffisant et peu au regard de la profondeur de la crise actuelle. Cette fois c’est sur les décisions fortes à prendre pour décrisper le climat sociopolitique qui reste pour l’heure tendu.
En effet, la Cour Constitutionnelle et l’Assemblée Nationale restent les deux institutions détonateurs de la crise actuelle. Si la première est la conséquence de l’autre, les choses se précisent quant à la dissolution de l’une des plus grandes institutions juridiques de notre pays. En témoignent les démissions enregistrées la semaine dernière. Aujourd’hui, la Cour Constitutionnelle est presque caduque. Certains pensent même que l’on doit désormais parler de la Cour constitutionnelle au passé.
Par contre, après la Cour qui est presque caduque, les yeux sont désormais rivés sur l’Assemblée nationale aussi décriée du fait que certains députés seraient coptés par la Cour Constitutionnelle. Le sujet fait grand bruit et même à l’hémicycle, c’est chacun pour soi. Certains pensent qu’il faut une élection partielle dans les circonscriptions problématiques pour corriger les irrégularités, objet de contestation aujourd’hui, alors que pour d’autres, pas question, ou il faut reprendre toutes les élections législatives.
Dans ce lot, l’ancien Premier ministre et député à l’Assemblée se prononce. Pour Moussa Mara, la configuration actuelle de l’hémicycle pose un sérieux problème. « L’Assemblée nationale dans sa configuration actuelle constitue un problème pour la démocratie malienne et pour le pays », a-t-il fait savoir sur sa page Facebook hier.
Mais pour lui, rien ne peut d’être au déçu si ce n’est le Mali. Et tous les sacrifices sont les bienvenus pour une sortie de crise. « Si elle (Assemblée nationale) doit être dissoute pour avancer vers la sortie de crise qu’elle le soit ! Aucun sacrifice n’est au-dessus du Mali », Moussa Mara.
Pour rappel, l’honorable Moussa Mara disait il y a quelques jours que le Chef de l’État aurait dû annoncer des décisions répondant aux “récriminations“ pour éviter de verser l’huile sur le feu.
“Je crains que les mesures annoncées par le chef de l’État ne contribuent au contraire à radicaliser encore plus les positions de ceux qui réclament son départ et donc à tendre davantage le climat sociopolitique“, a-t-il dit, faisant comprendre qu’il ne pense pas que ce discours ait été à la “hauteur des enjeux pour apporter une réponse à l’extraordinaire exaspération de nos compatriotes“. Il l’a invité à redresser la barre. Mais après cette deuxième sortie du président qui laisse le peuple sur sa soif, tous les espoirs d’un retournement de situation semblent presque enterrés avant vendredi. Que Dieu nous sauve !
Bourama Kéïta
LE COMBAT