Lors de la conférence de restitution des échanges du parti FARE avec les acteurs politiques et de la société sur le processus de sortie de la crise, l’ancien Premier ministre Moussa Mara, non moins président du parti Yèlèma a fait quelques subjections sur l’organisation du dialogue national annoncé par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita. Nous vous proposons un extrait de son intervention.
«Je remercie les initiateurs de cette rencontre, en l’occurrence le président de FARE, Modibo Sidibé et le ministre Ousmane Sy pour sa contribution
Ma première subjection est que nous sommes tous unanimes qu’il faut que les Maliens se parlent. Nous sommes d’accord que nous devrions privilégier les solutions. En continuant de poser trop de questions sur les causes et les responsabilités, nous ne nous s’en sortirons pas. L’un des éléments majeurs qui ressort de toutes les discussions est qu’il faut que les Maliens se réapproprient le Mali. Il faut que les Maliens se réapproprient le Mali. La notion d’homogénéité dont on parle c’est ça. Il faut que les Maliens se réapproprient le Mali.
Si nous ne nous réapproprions pas le Mali, cela veut dire que nous ne sommes pas prêts de faire notre part d’efforts pour sortir le Mali du trou. Il faut que les Maliens portent le Mali. Que chacun, là où il se trouve, fasse l’effort qu’il faut pour le Mali. Nous critiquions souvent l’extérieur, mais il faut que nous sachions qui paye commande. Si nous regardons comment les choses se passent à l’intérieur du pays, presque tous les programmes sont pris en charge par l’extérieur. Souvent même les dialogues que nous initions sont pris en charge par l’extérieur. Il est grand temps que les Maliens soient ceux qui prennent la tête de leur lion. Que chacun fasse l’effort, du simple citoyen au plus haut responsable, pour sortir le Mali du trou. Si nous voulons que nous réappropriions de notre destinée, il faut que nous fassions l’effort qu’il faut pour que cette destinée nous appartienne.
Pour ce qui concerne l’organisation du processus de dialogue et de la médiation, il faut qu’à tous les niveaux, les médiateurs et les organisateurs soient neutres et équidistants. Cela doit être pris en compte à tous les niveaux dans l’organisation de ce dialogue national que nous voudrions refondateur.
Pour ce qui concerne ma subjection opérationnelle, je trouve que la proposition du parti Fare a l’avantage d’être plus concret et opérationnelle. Il faut une conférence des forces politiques et sociales qui donneront naissance à un accord politique, auquel se conformera un gouvernement de mission pour organiser le dialogue national refondateur… »
Rassemblés par A. Berthé
Source: Le Serment