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Motion de censure : Comment IBK a sauvé Moussa Mara des « griffes » de l’opposition

La motion de censure que l’opposition avait déposée contre le Premier ministre Moussa Mara, n’était pas dépourvu d’arguments solides. Il fait référence, en effet, à certains très graves comme les derniers massacres de soldats de l’armée à Kidal, l’achat dans des conditions opaques d’un avion présidentiel, la mal gouvernance qui commence même à faire douter certains partenaires (le FMI), la fuite massive au dernier examen du DEF et du Bac. Les griefs étaient assez sérieux pour confondre le Premier ministre. Mais, l’homme jouit toujours de la confiance de son mentor, le président de la République, qui s’est appuyé sur sa majorité sachant aussi que le perchoir est occupé par un homme du sérail.

 

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Entre l’opposition parlementaire et le premier ministre, Moussa Mara, le fossé ne cessait de se creuser depuis les derniers évènements survenus à Kidal, suite à la visite que le Premier ministre a effectué dans cette localité. Assurer du soutien du chef de l’Etat, qui le couvre contre même son parti (RPM), Moussa Mara, n’a pas hésité ces derniers jours à faire des sorties contre certains ténors de l’opposition qui exigent sa démission.

La visite que le Premier ministre a effectué, le 17 mai dernier, à Kidal, a été mal apprécié par l’opposition, qui voit derrière ce que certains présentent comme un acte de bravoure ou d’héroïsme, un gâchis inutile dont le Premier ministre aurait du nous faire l’économie.

Pour l’opposition, le chef du gouvernement qui avait été bien informé des risques liés à son voyage à Kidal, s’est entêté et doit dès lors assumer seul la dernière humiliation subi par notre armée. Qui a non seulement perdu de nombreux hommes mais aussi toutes ses positions à Kidal et dans les autres localités du septentrion. A l’opposition, on a choisi de ne pas aller par le dos de la cuillère. Selon ses cadres, c’est la (seule) visite du Premier ministre, qui causé la perte de nos soldats et six administrateurs froidement exécutés par le Mnla et ses alliés terroristes radicalisés par l’entêtement d’un homme en quête de popularité.

Depuis,  l’opposition, a multiplié les déclarations invitant le chef du gouvernement à tirer les leçons de son aventure et à se démettre. Mais, au plus haut sommet tout est fait pour faire échec à cette tentative de l’opposition. On a cherché des boucs émissaires après avoir jeter toute responsabilité dans l’opération qui a conduit l’armée à l’abattoir, le 21 mai dernier, et surtout quand le Premier ministre Mara, avait lancé officiellement ces mots : «Le Mali est en guerre». Sans tenir compte de la convalescence de notre armée, en formation, mais toujours insuffisamment équipée pour affronter un ennemi lourdement armé, on a préféré jeter nos soldats en pâture. La suite est connue : le ministre de la défense et des anciens combattant a trouvé la couleuvre difficile à avaler et a préférer rendre le tablier. Mais, c’était loin de soulager une opposition pour qui le véritable «coupable », doit suivre l’exemple du ministre Boubeye.. Mais, on le sait, face à cette exigence de l’opposition le Premier ministre a dit ceci : «Nté ! Ntè démissionner halli chini!» (Je refuse de démissionner). Ce qui conduit l’opposition, la semaine dernière à faire usage d’un droit démocratique que lui confère la constitution : le dépôt d’une motion de censure. Dans le document signé par 15 députés membres du VRD, plusieurs griefs sont reprochés à la gestion du gouvernement de Moussa Mara. Entre autres, une gestion opaque des ressources publiques, des conditions peu transparentes de passation de marchés publics, une école en agonie, des Maliens qui arrivent de moins en moins à avoir le repas quotidien.

En attaquant le gouvernant sur ces différentes questions, les députés de l’opposition  ne voulaient laisser aucune chance au Premier ministre et à son équipe. Seulement, elle semblait accorder trop à un acte qui même républicain était voué à l’échec. Cette opposition a-t-elle perdu cette réalité : Nous sommes en démocratie et la décision est faite par la majorité. Parce que aussi pertinent que sont les arguments développés dans la motion de censure, la même constitution conditionne pour faire partir le gouvernement que la motion obtienne l’adhésion des 2/3 des 147 députés de l’Assemblée nationale. Le mercredi dernier, à la suite de débats forts houleux, la cause fut entendu : seuls 24 députés se sont exprimés en faveur de la démission du gouvernement. Un résultat qui sonne comme un désaveu pour l’opposition. Mais, il faut dire que c’était une chose absolument prévisible, dans la mesure où, même si (comme certains aiment à le rappeler très souvent) Moussa Mara n’est pas un Premier ministre choisi dans les rangs du RPM, parti du chef de l’Etat, il n’en demeure pas moins que son renversement était difficile dans un contexte où la majorité parlementaire fait toujours bloc derrière le chef de l’Etat. Tant que cette situation demeure ce n’est pas une opposition qui ne fait même pas le quart de l’hémicycle, qui va imposer au Président IBK, un changement de Premier ministre.

source : la redaction

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