Le kg de sucre sera vendu à 500 FCFA ; le litre d’huile locale à 650 F CFA ; le kg de riz-brisure non parfumé, à 350 F CFA. Quant au prix du pain et celui de la viande, des tractations sont en cours pour les ramener à un niveau abordable pour les consommateurs. C’est ce qui est convenu entre la direction nationale du Commerce et de la Concurrence(DNCC) et les opérateurs économiques importateurs de ces denrées. C’était le 17 mars 2021, dans les locaux de la DNCC, sis au Centre commercial.
Après plusieurs heures d’échanges entre les deux parties (Etat et secteur privé), le directeur national du Commerce et de la Concurrence, Boukadary Doumbia, a expliqué que conformément aux instructions du ministre de l’Industrie, du Commerce et de la Promotion des Investissements, une série de rencontres a été initiée avec les acteurs du secteur de distribution visant à rendre les prix des denrées de première nécessité abordables aux consommateurs pendant le mois du ramadan.
Dans son intervention, il a rappelé que l’Etat avait signé un cahier de charges avec les importateurs et les détaillants, pour la commercialisation de ces produits de première nécessité. Au terme de cet accord, ces produits ont fait l’objet de subvention directe ou indirecte de l’Etat. C’est pourquoi, dit-il, la rencontre du jour était une occasion pour la DNCC de rappeler à ces acteurs de la distribution le message du gouvernement relatif à la stabilisation des prix, en prélude au mois du Ramadan qui pointe à l’horizon et de la période de soudure qui s’annonce.
Ainsi, cette réunion a concerné deux catégories de produits, à savoir : les produits qui ont fait l’objet de la subvention de l’Etat et ceux qui n’ont pas fait l’objet d’allègements fiscaux. Pour ce faire, il s’agissait d’amener les acteurs du secteur de la distribution, en l’occurrence les grossistes importateurs, les demi-grossistes et les détaillants, à maintenir les prix en deçà des prix consensuels plafonds signés, sinon à fournir l’effort de les ramener à la baisse.
Des indications à respecter !
Selon le directeur national du Commerce et de la Concurrence, depuis le mois de janvier, les services techniques ont constaté une tendance à la baisse des produits de première nécessité. Même si pour certains, a-t-il reconnu, les difficultés demeurent. Pour les produits subventionnés, le gouvernement, à travers la DNCC, a appelé les commerçants au respect strict des engagements.
Dans le cadre de la maîtrise des effets de la COVID-19, l’Etat, a fait savoir Boukadary Doumbia, a subventionné le riz-brisure non parfumé qui est vendu à un prix plafond de 300 mille FCFA la tonne. Au détail, ce riz ne doit pas dépasser 350 FCFA le kg. Il s’agit également de l’huile locale pour lequel l’Etat a suspendu la TVA à l’achat et à l’importation de la graine de coton. En contrepartie de cet effort, a-t-il dit, cette subvention doit être répercutée sur le prix de l’aliment bétail et le prix de l’huile locale.
En ce qui concerne la production du sucre, l’Etat a abandonné la taxe de protection. De ce fait, les fournisseurs des unités sucrières sont autorisés à importer en suspension de la taxe conjoncturelle à l’importation. Au terme de cet accord, les bénéficiaires de cette mesure se sont engagés à maintenir le coût de la cession de la tonne de sucre à 450 mille FCFA et le prix du kg, à 500 FCFA.
Des discussions toujours en cours !
S’agissant des produits non subventionnés, les opérateurs économiques ont, de l’avis du DGCCC, pris l’engagement de garder la stabilité des prix.
Aussi, la direction nationale du Commerce et de la Concurrence (DNCC) se donne-t-elle pour mission de suivre l’approvisionne correct du pays.
Par ailleurs, des rencontres sont en cours avec les boulangers pour ramener le prix de la miche de pain à 250 FCFA avant le mois de Ramadan contre 300 FCFA actuellement. Dans tous les cas, le gouvernement a déjà proposé un rabattement des taux d’intérêt sur les lignes de crédits accordés aux boulangers. « Nous sommes en négociation avec les boulangers, nous avons parcouru la structure du prix du pain aux consommateurs, nous avons regardé chaque poste de dépense minutieusement et les discussions vont se poursuivre pour atteindre l’objectif du gouvernement qui est de ramener le prix du paix à 250 FCFA », a-t-il soutenu. D’ores et déjà, a-t-il fait savoir, il y a un accord de principe, même si des divergences demeurent quant à la signature d’un protocole d’ici le mois de Ramadan.
A l’issue des échanges, Mama Niangadou, représentant de la société SODIMA, a rappelé que chaque année, à la veille du mois de Ramadan, les consommateurs se demandaient toujours si les prix seraient maintenus ou pas. « Nous, nous sortons avec l’ensemble des importateurs qui sont là pour dire que les prix ne vont pas augmenter cette année. Nous allons tout faire pour maintenir nos prix, sinon les diminuer, compte tenu du contexte de notre pays », a-t-il promis. L’accord signé avec l’Etat lui permet, a-t-il dit, de vendre le sac de 50 kg de sucre à 22500 FCFA. « Par ailleurs, le stock est assez fourni pour passer le mois de Ramadan », a-t-il rassuré.
Pour sa part, Harber Maïga, secrétaire générale de la Coordination des associations et groupements des commerçants du Mali (CAGCDM), a salué l’engagement des importateurs qui leur permet, a-t-il affirmé, de revendre ces produits dans le respect des prix conventionnels plafonds.
A O
Source : Ziré