Le collectif pour la défense de la République (CDR) était en conclave jeudi 23 octobre au Carrefour des Jeunes de Bamako. Objectif: inviter les autres regroupements d’utilité publique à se constituer en partie civile pour empêcher tout dérapage dans le cours de l’instruction du dossier sur la corruption dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires.
L’orateur de cette assemblée qui a tenu toutes ses promesses, n’était autre que M. Mohamed Bathily alias Ras-bach, fils de l’actuel ministre de la justice. Il est membre influent du collectif pour la défense de la République.
Au CDR, l’on apprécie et félicite la transmission du dossier sur les surfacturations perpétrées dans l’achat de l’avion présidentiel et des équipements militaires à la justice. «C’est une grande et première dans notre pays. » Raison pour laquelle, au cours de cette rencontre, le CDR a invité les associations et regroupements d’utilité publique à se constituer en partie civile pour empêcher tout dérapage dans le cours de l’instruction du dossier.
Le collectif exige à la fois des sanctions contre toutes les personnes impliquées dans cette affaire. Du coup, le CDR veut jouer un rôle de veille, mais aussi de prévention dans le processus judiciaire. « Il est évident que sur le long de la chaine judiciaire, du procureur de la République au juge d’instruction et mêmes les juges de la cour d’Assises, tout le monde est corruptible. Ils peuvent être influencés par les politiques comme par l’argent » a déclaré l’orateur, Mohamed Bathily.
Sur le même sujet, Mohamed Bathily fils, a demandé aux présumés fautifs, notamment aux ministres Mamadou Camara et Fily Bouaré, de rendre leur démission et de se mettre à la disposition de justice. Ce,«pour l’honneur du Mali». a-t-il souligné.
Pour le conférencier, cette affaire est l’occasion pour la justice malienne de se faire respecter et de montrer sa crédibilité: «Au lieu de réclamer des ordinateurs, les juges doivent maintenant montrer de quoi ils sont capables».
Cette situation, soutient Bathily-fils, découle d’une gouvernance appliquée par le président IBK. «Le gouvernement d’IBK, son entourage, les membres de son parti et IBK lui-même, doivent savoir qu’on ne gère pas un pouvoir avec du sentiment ou de la complaisance ».
Djibi
Encadré
Blaise Compaoré doit partir
La situation politique au Burkina-Faso fut également à l’ordre du jour de la rencontre: « Républicains, que nous sommes, nous condamnons fermement le tripatouillage de la constitution Burkinabé par Blaise pour s’éterniser au Pouvoir » a martelé le conférencier. Pour lui, «le président burkinabé est en passe de modifier la Constitution du pays pour s’éterniser au pouvoir. Il doit partir… Le départ de Blaise est signe de la paix et de la stabilité dans la sous-région», a laissé entendre le conférencier.