Une délégation de la Communauté internationale a été reçue le dimanche dernier par Mahmoud DICKO pour s’enquérir de la situation qui prévaut dans le pays, nous confirme une source proche du regroupement qui réclame le départ du Président IBK.
Après la forte mobilisation du 5 juin pour exiger la démission du Président de la République, des membres de la Communauté internationale composée de la MINUSMA et de la CEDEAO ont tenu à rencontrer l’Imam Mahmoud DICKO, selon des sources. La rencontre s’est déroulée dans l’après-midi du dimanche 7 juin.
Pendant plusieurs minutes, les parties ont échangé sur la situation qui prévaut au Mali. « Les échanges ont en grande partie porté sur le rassemblement du vendredi sous l’égide de Mahmoud DICKO », indique notre interlocuteur, avant de préciser que les émissaires de ces structures n’étaient pas en mission du Président IBK ni du Gouvernement contrairement à certaines informations distillées çà et là. « Il n’y a aucune négociation entre nous et le pouvoir jusqu’à preuve du contraire», a soutenu la source.
Pour notre interlocuteur, en pareille circonstance, c’est le principe de la communauté internationale, à travers ses représentants, de rencontrer et d’échanger avec les acteurs. « Ils n’ont ni soutenu ni condamné la dynamique en cours », a ajouté notre interlocuteur.
Pour l’instant, il n’en est rien de ce qui est rapporté par certains qui veulent casser le mouvement d’ensemble en gestation. « Les portes resteront ouvertes à tout le monde. Et nous sommes prêts d’échanger avec tous les acteurs nationaux et internationaux sur l’objectif de la mission. Puisqu’il n’y a rien à cacher et à camoufler », a-t-il insisté.
Profitant de l’occasion, l’une de nos sources, T.M, affirme qu’aucune démarche du Président IBK et ou de la Communauté internationale ne peut freiner la dynamique qui est en cours. « La dynamique est irréversible. Pour rien au monde, nous n’allons reculer sans le départ du Président. C’est notre objectif ultime et nous allons l’obtenir, inchallah », a déclaré T.M. Une grande partie du peuple a demandé son départ, il doit reconnaitre ses fautes, ses erreurs et rendre le tablier, argumente-t-il sa position.
Pour lui, il faut cette démission pour espérer un nouveau départ pour le Mali engouffré dans les crises, submergé par les scandales. Jamais, l’image du pays n’a été autant ternie par la mauvaise gestion d’un Président de la République, a-t-il dénoncé.
Et pour ceux qui se posent la question de l’après-vendredi, il répond : le 5 juin n’était qu’un avertissement, le début d’une série de manifestations, avant de déclarer qu’ils finiront par atteindre leur objectif. « Nous allons sauver ce pays. Nous allons libérer le Mali. C’est de cela qu’il est question », a déclaré notre interlocuteur.
Par Sikou BAH
INFO-MATIN