La Corée du Nord pourrait lever le moratoire de 2018 sur les essais nucléaires et de missiles balistiques à longue portée. C’est ce qu’a annoncé Pyongyang, ce jeudi 20 janvier 2022. Par ailleurs, le pays dit se préparer à « une confrontation de longue haleine » avec les États-Unis, rapporte Agence France Presse.
La Corée du Nord a menacé d’une possible reprise de ses essais de missiles nucléaires et balistiques à longue portée, lors d’une réunion du bureau politique mercredi 19 janvier sous la direction de Kim Jong-un, rapporte nos confrères de l’Agence France Presse.
Dans un rapport, faisant manifestement référence aux programmes de missiles nucléaires et à longue portée, l’agence officielle nord-coréenne KCNA indiqué jeudi, que « la politique hostile et la menace militaire des États-Unis ont atteint une ligne de danger qui ne peut plus être ignorée” et la réunion du bureau politique du comité central du Parti des travailleurs “a ordonné […] d’examiner rapidement la question d’une reprise [de toutes les activités temporairement suspendues] », rapporte AFP.
Par ailleurs, toujours selon l’AFP, « Kim Jong-un avait annoncé un moratoire sur les essais nucléaires et de missiles balistiques à longue portée en 2018, affirmant que ses objectifs étaient atteints, mais avait menacé de lever le moratoire après l’échec des pourparlers avec l’ancien président américain, Donald Trump ».
La Corée du Nord a déjà procédé cette année à plusieurs lancements, dont deux missiles tactiques guidés, alors qu’elle cherche à renforcer son armement conventionnel tout en repoussant les offres de pourparlers des États-Unis, a indiqué le média Français. Avant de préciser que cette possible reprise des essais nucléaires survient à un moment délicat pour la région, où une élection présidentielle est prévue pour mars en Corée du Sud, tandis que la Chine, seul allié majeur de la Corée du Nord, se prépare à accueillir les Jeux olympiques d’hiver début février 2022.
La Corée du Nord traverse une forte crise économique, exacerbée par les sanctions et par la fermeture des frontières qu’il s’est imposé début 2020 au nom de la lutte contre le Covid-19. En outre, les États-Unis ont demandé une nouvelle réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Corée du Nord après les tirs par ce pays de plusieurs missiles depuis une semaine. Cette réunion, à huis clos, devrait se tenir jeudi, a précisé à l’AFP une source diplomatique, en indiquant que le Royaume-Uni, la France, l’Irlande, l’Albanie et le Mexique avait exprimé leur soutien à cette initiative américaine, rapporte Agence France Presse.
Ibrahim Djitteye avec AFP