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Mise en œuvre de l’Accord pour la paix: les explications du ministre du Travail

Le ministre du Travail, de la fonction publique, chargé des relations avec les Institutions, Mme DIARRA Racky TALLA, a fait, dans la soirée du mardi 26 février, au micro de nos confrères de l’ORTM, une déclaration relative à la grève des syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2015, observée dans tous établissements publics et certains privés à travers le pays.

Déclaration :

« Le ministère du Travail et de la Fonction publique informe l’opinion publique nationale et internationale, qu’il a reçu du mois de novembre 2018 au mois de février 2019, 4 préavis des syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2015. Ces différents prévis ont entrainé un arrêt de travail de 31 jours soit 744 heures.

Il faut noter par ailleurs, le dépôt d’un autre préavis de grève de 15 jours soit 360 heures, le 21 février dernier.

Les préavis portent sur les points suivants :

Point 1 : l’octroi d’une prime de documentation.

2è point : l’octroi d’une prime de logement

3è point : l’adoption immédiate du projet de décret portant plan de carrière du personnel enseignant des différents ordres d’enseignement.

4è point : la finalisation du processus de régularisation administrative et financière des sortants de l’ENSUP nouvelle formule.

Point 5 : l’application effective et immédiate des décrets N° 2016-00-01 PRM du 15 janvier 2016 fixant les conditions et les modalités d’octroi de l’indemnité de déplacement et de missions.

6è point : la relecture immédiate du décret 529 PRM du 21 juin 2013 portant allocation d’indemnité au personnel chargé des examens et concours professionnels en ces articles 1, 2 et 3.

Point 7 : l’organisation sans délai de l’élection professionnelle du secteur de l’éducation et la création des organes prévus par le décret 2018-00-67 PRM du 26 janvier 2018.

Point 8 : l’annulation des décrets 2018-0800 et 0801 portant respectivement attributions spécifiques des membres du gouvernement et répartitions des services publics entre la Primature et les départements ministériels.

Point 9 : l’intégration dans le corps des enseignants du personnel non enseignant en classe.

Point 10 : l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État.

A l’issue des travaux de la Commission de conciliation, les résultats ci-après ont été enregistrés : six points d’accord ; un point d’accord partiel et trois points de désaccord ».

Selon nos sources, le 1er point de désaccord est relatif à l’octroi d’une prime de logement au personnel enseignant du préscolaire, fondamental, secondaire et professionnel ; le deuxième point de désaccord concerne, la relecture du décret portant allocation d’indemnités au personnel chargé des examens et concours professionnels en ses articles 1, 2 et 3.

Enfin, le dernier point de désaccord est relatif à l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État.

Concernant ce niveau, les syndicats exigent leur admissibilité immédiate dans les services centraux de l’État, alors que le Gouvernement propose pour cela, la mise en place d’une commission composée de représentants de tous les acteurs de la décentralisation en vue d’examiner la question, dans toute sa globalité, compte-tenu du fait que les enseignants ne sont pas les seuls corps.

En tout état de cause, malgré ces avancées notoires, le Collectif des syndicats de l’éducation signataire du 15 octobre 2015 est toujours sur son pied de guerre. La preuve : déjà en grève, le Collectif a déposé, le 21 février 2019, un autre préavis de grève de 15 jours soit 360 heures, allant du lundi 11 au vendredi 15 mars 2019, du lundi 18 mars au vendredi 22 mars 2019 et lundi 1er avril vendredi 5 avril 2019 inclus.

Si à terme, ses revendications ne sont pas satisfaites, le Collectif se donne le droit d’aller en grève illimitée avec rétention de notes.

L’année scolaire pourrait-elle être sauvée ? La question est dans toutes les bouches. En effet, à plus de trente jours de cours déjà perdus, des interrogations se posent sur la possibilité de sauver l’année scolaire en cours.

À l’évolution actuelle des choses, si l’espoir est toujours permis, il y a évidemment de quoi à s’inquiéter également. Et pour cause ? Selon les standards au niveau de l’UNESCO, il faut 172 jours d’enseignement pour valider une année scolaire. Si une solution rapide est trouvée, dans les jours qui suivent, l’année peut être sauvée. Par contre, si les débrayages devaient encore continuer plus d’une semaine, les autorités scolaires seront obligées de faire le choix entre poursuivre les cours au-delà du 30 juin 2019 ou décréter une année blanche si elles veulent rester en conformité avec les normes de l’UNESCO qui nous gouvernent en la matière.

En tout cas, l’exécution de la nouvelle menace du collectif qui doit nous conduire jusqu’en avril prochain est loin d’arranger les choses.

Par Sidi Dao

Info-matin

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