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Mise en œuvre de l’Accord pour la paix Les autorités de la transition acculées

L’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, continue de diviser les Maliens, 6 ans après sa signature. La raison : non seulement l’Accord est rejeté par bon nombre de citoyens, mais aussi le bilan est jugé « mitigé dans sa mise en œuvre » par ceux-là mêmes qui ne jurent que sur ce document pour une sortie de crise.

En effet, il est de notoriété publique que cet Accord, négocié à Alger et signé en 2015 à Bamako entre l’Etat malien et les groupes armés du Nord, n’a toujours pas engrangé les résultats escomptés, en ce qui concerne sa mise en œuvre pour une paix durable. En dépit de ces résultats mitigés, les groupes armés signataire, en l’occurrence la CMA, continuent de s’agripper à cet accord, en exigeant à tout bout de champs son application intégrale, pendant que les autorités de la transition parlent de sa « mise en œuvre intelligente ». Un accord pourtant rejeté à tort ou à raison pour la majeure partie de la population malienne.

« Pour nous, le seul gage d’une paix durable et d’une réconciliation nationale au Mali reste cet Accord. Dans tous ses principes, vous ne verrez nulle part qu’on parle d’une division du Mali. Vous ne verrez nulle part ce qui peut être particulier pour le Nord. L’Accord pour la paix dans ses principes essentiels, nous avons reconnu l’intégrité territoriale, la souveraineté du Mali, la forme républicaine du Mali. Il y a beaucoup de personnes de mauvaise volonté qui se prennent pour des experts, en essayant d’expliquer l’Accord dans le mauvais sens. On peut dire aussi que malheureusement, la population malienne ne connait pas le contenu de l’Accord. Si toute la population avait eu connaissance du contenu de l’Accord, il n’y aurait pas cette inquiétude et cette préoccupation que l’Accord soit une partition du Mali » a déclaré Mohamed Maouloud Ramadane, membre de la CMA, lors d’une rencontre avec la presse pour le sixième anniversaire de la signature de l’Accord.

Concernant sa relecture réclamée par les modérés, surtout certains hommes politiques, la CMA estime que la relecture de l’Accord sera une aventure hasardeuse, tout en reconnaissant que la seule possibilité de sa relecture est celle prévue à son article 65.

« Il faut éviter à tout prix cette aventure. Si l’on rouvre encore l’Accord, c’est l’occasion pour nous de ramener tout ce qu’on n’a pas mis à Alger » prévient M Ramadane.

Parmi les opposant à l’Accord d’Alger, le plus radical reste Front du refus de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger (FRAA) constitué des acteurs de la société civile, des jeunes leaders et des politiques.

Pour eux, qui continuent de dénoncer et de mener des actions contre sa mise en œuvre, « l’Accord d’Alger est une prime à la partition du Mali ». Lire la suite sur aumali…

 

Balla Soumaïla Traoré

Source: l’indicateur du renouveau

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