Kidal (Mali), envoyé spécial. Quand l’extrême chaleur se double d’un vent brûlant, elle pourrait fendre la pierre. Mais le climat, dans le nord du Mali, n’entame en rien l’agitation des combattants autonomistes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), qui ont pris le contrôle de Kidal à la faveur de l’offensive française en janvier contre les islamistes.
Leur crainte de voir l’armée malienne reprendre pied sur ce territoire est devenue réelle. Mercredi 5 juin, au matin, des effectifs de l’armée régulière malienne ont repris au MNLA la ville d’Anéfis, l’antichambre de Kidal, au terme d’un accrochage qui a fait, selon une source militaire française au Mali, deux morts côté touareg et une dizaine de blessés dans le camp malien. Jeudi, les pick-up du MNLA se sont positionnés à 25 km au nord d’Anéfis, prêts à défendre leur position.
“KIDAL SERA LIBÉRÉE AVANT LE 28 JUIN”
C’est le dernier épisode d’une surenchère autour de la question du contrôle de Kidal. Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, a donné le ton en promettant que “Kidal sera libérée” avant le premier tour de l’élection présidentielle, prévue le 28 juillet. En réponse, le numéro deux du MNLA, Baye ag Dinknane, assure : “Anéfis, c’est la ligne de démarcation, vouloir mettre un drapeau malien à Kidal, c’est une déclaration de guerre.”
Les provocations se sont multipliées dans les deux camps. Le MNLA a arrêté à Kidal une …
LE MONDE | 08.06.2013 à 10h39 • Mis à jour le 08.06.2013 à 10h48
Par Jacques Follorou
Source: Le Monde