Le 2 novembre 2019, le monde entier, à l’initiative de l’Unesco, commémore la Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes, en mémoire de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon, deux journalistes de Rfi tués à Kidal au Mali en 2013.
Je saisis cette occasion pour saluer et féliciter, une nouvelle fois, tous les professionnels des médias de notre pays, pour le professionnalisme et le courage dont ils font preuve, au quotidien, dans l’exercice de leur métier.
Je voudrais aussi savoir gré à ceux qui facilitent aux journalistes, chasseurs d’images, preneurs de son et tous les autres acteurs de l’information, l’accès aux sources d’information. La conjugaison des efforts des uns et des autres a permis d’éviter à notre pays d’être étiqueté comme un pays où les journalistes ne sont pas en sécurité et où les crimes commis ne sont pas élucidés et punis, car comme l’a indiqué la Directrice générale de l’Unesco, les crimes restés impunis constituent un encouragement pour plus de crimes et un danger pour la sécurité des journalistes.
Selon l’Observatoire Unesco des journalistes assassinés, 80 cas d’assassinats de journalistes ont été recensés dans le monde en 2017. Ce nombre effarant a été confirmé dans le Rapport 2018 de la Directrice générale de l’Unesco, intitulé «Réprimer le crime » et qui porte sur la sécurité des journalistes et le danger de l’impunité.Six (06) cas ont été constatés dans toute l’Afrique sur cette période.
Fort heureusement, le Bénin ne fait pas partie des pays indexés. Cela va sans dire, que notre pays ne constitue pas un pays à risques pour les journalistes.Je voudrais inviter les uns et les autres à ne ménager aucun effort afin que ces situations regrettables ne surviennent jamais au Bénin, pays de paix et de libre expression. Le Gouvernement, sous le leadership du Chef de l’Etat, Son Excellence M. Patrice Talon, poursuivra ses efforts pour préserver et renforcer ces acquis essentiels à la construction démocratique en cours chez nous depuis plus d’un quart de siècle.
En tout état de cause, la veille citoyenne du réseau des Ong spécialistes des droits de l’homme est appréciée,autant que celle des syndicats et des médias eux-mêmes.Tout ceci, grâce à l’arsenal juridique et juridictionnel mis en place pour empêcher, ou réprimer le cas échéant, ces crimes. Notre pays peut donc être fier de s’être donné les moyens de lutte contre toute violation des droits de l’homme. Mais, tout comme la démocratie, la promotion des droits de l’homme, est une quête permanente.
Aussi, voudrais-je inviter les professionnels des médias à persévérer dans la voie du professionnalisme et de la responsabilité et les autres acteurs à toujours œuvrer pour la lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes. Je voudrais demander aux journalistes d’avoir, dans l’exercice de leur métier, de saines relations avec les potentielles sources d’intimidations, de pressions et de risques en s’appuyant sur les textes qui régissent leur métier. Il s’agit notamment de la loi organique relative à la Haac, du Code de l’Information et de la Communication en République du Bénin, du Code du Numérique et du Code de déontologie de la presse béninoise. Ces documents indiquent la conduite attendue des journalistes, les faits et les comportements à éviter. Les autres acteurs sont également appelés à faire reculer l’impunité au Bénin.
A cet effet, je m’en voudrais de ne pas saluer le travail remarquable qu’accomplissent au quotidien nos services de police judiciaire pour élucider les différents crimes commis contre les citoyens en général.
Enfin, je saisis cette occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes contre les journalistes pour exhorter tous les Béninois à continuer d’œuvrer pour le renforcement de notre démocratie et de l’Etat de droit, qui constituent un rempart solide contre toute dérive criminelle et contre toute impunité.
Vive les médias béninois,
Vive la démocratie et l’Etat de droit,
Vive le Bénin,
Je vous remercie !
Maître Alain Sourou Orounla
Source: lanationbenin