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À Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les leaders (Partis politiques, Société Civile, Associations religieuses)

 

drapeau mali vert jaune rouge

Objet : A ton appel Mali

Chers toutes et tous,

Depuis plus de deux ans maintenant, notre cher pays,  le Mali,  traverse une crise sans précédent dans son histoire, car c’est jusqu’à l’existence du pays même qui est menacée. Cette crise à variables multiples n’a pas fini de secouer les Maliennes et les Maliens dans tous les sens, et leur faisant perdre ainsi…….beaucoup de leurs sens.

Malgré la situation, avec l’appui et le soutien calculateurs des uns et manipulateurs des autres, des élections présidentielles et législatives se sont déroulés tant bien que mal pour amener dit-on un chef d’Etat légitime qui devait  prendre à bras le corps les problèmes des Maliennes et des Maliens et tenter d’y apporter des solutions.

Ces élections présidentielles ont vu la participation de plus de 28 candidats, certains sincères, d’autres ambitieux et beaucoup opportunistes. Voila qu’à la fin des élections, le verdict des urnes a été un plébiscite pour le candidat IBK, avec son slogan, « Le Mali d’abord ». Les élections législatives ont par la suite confirmé ce résultat des présidentielles en donnant au nouveau président les moyens de travailler.

Et tout de suite que les Maliennes et les Maliens  ont eu le sentiment d’être floués, car le sentiment général est que le slogan de la campagne présidentielle avait changé et était devenu : « Ma Famille d’abord ». Qu’à Dieu ne plaise. Nous avons souvent vu à travers le monde des chefs d’état s’entourer de leurs proches (famille, amis, etc.) pour souvent un problème de confiance, comme si le peuple qui leur a fait confiance ne méritait pas qu’on le lui fît aussi.

Mais la Nation étant ce que nous avons de commun, nous tous Maliennes et Maliens, cette Nation devrait être au dessus de tout, en tout cas de chacun de nous individuellement.

C’est la raison pour laquelle, nous avons du mal à comprendre l’attitude de ceux qui hier se bousculaient au portillon pour demander la confiance des Maliennes et des Maliens, et qui une fois l’élection passée, semblent attendre les prochaines échéances politiques, pour ressortir du bois et tenter à nouveau de séduire nos compatriotes tels des marchandes d’illusion. Nous voulons parler de la classe politique et de ceux qui devaient représenter une opposition républicaine.

Et ce n’est pas parce qu’on n’est pas président qu’on ne peut pas aider son pays.

Ce n’est pas parce qu’on ne siège pas à l’assemblée nationale qu’on ne peut pas soutenir son pays, même dans les moments difficiles que nous connaissons.

Ce n’est pas parce qu’il y a un président élu, qu’on le laisse en espérant, et parfois en priant, qu’il se trompe royalement afin d’augmenter les chances des adversaires pour les scrutins suivants.

Ces femmes et ces hommes politiques, aujourd’hui dans l’opposition, ou plutôt qui devraient y être, et qui ont juré la main sur le cœur que le Mali était leur raison de vivre, ces femmes et ces hommes politiques ont pour nous l’obligation de s’asseoir et de constituer un rempart pour les Maliennes et les Maliens, non pas , non contre le président élu, qui malgré sa bonne volonté et ses limites, reste un Malien, mais un rempart contre ce que « la fameuse communauté internationale » et certains de nos amis (qui ont fortement contribué à nous mettre dans cette situation, nous voulons parler des pompiers pyromanes) veulent faire admettre sur le long terme : la partition du pays, la partition de notre pays.

Car il faudrait que nous soyons lucides. Dans le monde d’aujourd’hui la politique a largement évolué et des intérêts des états on est passé aux intérêts tout court. Et ces partitions de pays ont commencé depuis plusieurs années si je m’en réfère aux exemples suivants :

-1993 séparation l’Ethiopie et l’Erythrée : cette dernière à qui « la communauté internationale » avait promis beaucoup en termes d’aide et de soutien se trouve aujourd’hui dans une situation qui pousse des milliers de ses enfants sur les routes de l’immigration quand ce n’est pas la famine ou la sècheresse qui entravent le processus de leur développement. Par contre l’Ethiopie qui ne s’est d’ailleurs jamais aussi bien portée avec une croissance record et la réduction de la pauvreté, est saluée par tout le monde entier.

– 2011 séparation du Soudan, ou lorsque cette fameuse « communauté internationale » avec à leur tête les Etats-Unis se sont frottés les mains en pensant faire d’une pierre deux coup (l’affaiblissement de El Béchir et le contrôle plus facile des zones pétrolifères du sud) : on est rattrapé par les évènements car moins de deux ans après, c’est le fiasco le plus complet. Et l’ironie de l’histoire veut que ce soit le président du pays qu’on a coupé en deux qui vienne à la rescousse de ses ex-concitoyens pour tenter d’éviter une guerre civile qui semble malheureusement inéluctable.

Ces exemples ont été pris sur l’Afrique, mais des tentatives sont en marche ailleurs dans le monde (notamment au proche et moyen Orient).

Donc pour en revenir à nos femmes et nos hommes politiques, candidats hier à la présidentielle malienne, on doit mesurer le vrai et grand danger qui nous menace réellement.

Même si beaucoup pensent que IBK n’a pas (en tout cas pas à lui seul) la solution du problème malien, il n’en demeure pas moins que IBK n’est pas non plus le problème malien.

La maladie est bien diagnostiquée avec le danger de division du pays,

Le microbe bien identifié sous les traits du MNLA,

Les virus opportunistes pas entièrement  circonscris avec le MUJAO, HCA, AQMI, etc.

Et les troubles manifestes (insécurité, réfugiés, etc.) s’ajoutant à d’autres troubles présents depuis for longtemps (corruption, injustice, népotisme, etc.)

 

N’est-il pas temps de sauver,  pendant qu’il est  encore temps, ce qui peut être sauvé ?

Conscients de tous ces défis, le Réseau de Citoyens Actifs du Mali (RECAM) invite tous les leaders   à joindre les efforts  et à  se lever comme un seul homme, pour aider le Mali à recouvrer son intégrité territoriale.

De ce fait, nous ne vous demandons pas de soutenir le programme du RPM,  mais  de soutenir tout simplement les efforts  du Président de la République  pour récupérer Kidal de la main de la France et de ses acolytes.

Nous venons, et le monde entier avec nous, de constater que la défaite de l’armée malienne le 21 mai dernier est bel et bien la conséquence du soutien réel que la France (avec des actions directes de commandos ou d’avions et d’hélicoptères sur les lieux du combat) apporte à ses enfants chouchou du mnla tout ceci sous le regard paisible de la minusma.

En tout cas, le peuple est là, disséquant les moindres actions de tous.

Chers leaders, si vous êtes là réellement pour les intérêts du peuple, il n’y a pas de raison d’en douter,  c’est l’occasion où ne jamais de nous le démontrer, « Pour la prospérité du Mali et pour être fidèle à son destin » car l’histoire s’est emballée.

Ainsi, chers leaders de partis politiques ou de la société civile, et à toutes les Maliennes et à tous les Maliens  «nous serons tous unis » !

Alors, êtes-vous tous prêts à être derrière le Président de la République, pour « un Peuple, un But, une foi »? Nous montrerons ainsi à tous nos voisins, et à l’Afrique en général que le combat qu’on a imposé au Mali, c’est un combat qui était prévu de longue date, et qui rentre dans  la logique de mainmise sur l’Afrique et ses richesses pour contrecarrer les chinois. Après la guerre froide, la guerre jaune.

Le Mali n’est-il pas un des rares pays, sinon le seul qui a dans sa constitution, le fait de pouvoir renoncer à tout ou partie de son indépendance pour « une Afrique unie »

Si oui, alors, unissons-nous, car ainsi « si l’ennemi découvre son front, au-dedans ou au dehors », les contradictions ou les querelles politiciennes devront laisser la place à la solidarité et au fait qu’être Malien prime sur toute autre appartenance (ethnique, religieuse, etc.).

Donc tout le monde « devra être debout sur les remparts »

La grande question est : «sommes –nous résolus de mourir ». Il nous faut l’être.

Comme cela se fait dans toutes les Nations quand la patrie est en danger, le peuple malien travers le RECAM vous conjure de bien vouloir relever ce défi historique.

Nous attendons de vous une délégation officielle et la plus grande possible pour aller au palais et signifier à Monsieur Ibrahim Boubacar Keita, président de la République du Mali, la disponibilité de tout le peuple malien, de ses femmes et des ses hommes pour l’aider face à des ennemis connus et déterminés, mais aussi face à des amis aux intentions inavoués.

M.D/M.A

Réseau de Citoyens Actifs- Mali

Simples Citoyens Maliens

De L’Ecole de la Vie et de L’Amour du Pays

lerecamali@gmail.com

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