Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne

in mémoriam : Adama Drabo, Falaba Issa, et Momo Cissé

Ils ont consenti un sacrifice pour la valorisation de la culture malienne

falaba issa traore cineastre comedien reaisateur dramaturge

Ils ont écrit de belles pages du cinéma malien et africain avant de s’en aller pour l’éternité. Adama Drabo, Falaba Issa Traoré et Mamo Cissé ont réalisé de grandes œuvres présentant des facettes de la culture malienne. Le talent et le don de soi qu’ils y ont mis leur ont valu des distinctions lors de prestigieux festivals du cinéma en Afrique et dans le monde.
Alors qu’ils nourrissaient de nouveaux projets de réalisation, voilà que la mort les convie.
Leur rendre de nouveau un hommage mérité relève d’une obligation au regard du sacrifice qu’ils ont consenti pour la valorisation de la culture malienne. En ayant à l’esprit les prouesses financières, matérielles et physiques que le cinéaste malien accomplit pour sortir un film, on peut mesurer l’énorme travail fait par ces réalisateurs.

Adama Drabo, cinéaste et dramaturge.
Né en 1948 à Bamako, il s’en est allé le 15 juillet 2009.
Dès son enfance il s’intéresse au cinéma. Instituteur pendant 10 ans dans un village, il peint et écrit en amateur des pièces de théâtre. En 1979, il entre au Centre national de production cinématographique (CNPC) en qualité de réalisateur, à l’issue d’un concours de recrutement.
De par sa volonté de réussir, il s’emploie à parfaire ses connaissances techniques par la pratique auprès de réalisateurs de renom comme Cheick Oumar Sissoko qui le prend comme assistant réalisateur sur le tournage des films Nyamanton (1986) et Finzan (1989).
En 1988, il tourne un moyen-métrage, Nieba, la journée d’une paysanne. En 1991, il sort son premier long-métrage Ta Dona (Au feu !). En 1997, il réalise Taafé Fanga, qui raconte l’histoire d’un village dogon où la découverte par une femme d’un masque qui donne le pouvoir renverse l’ordre des choses, les femmes prenant la place réservée habituellement aux hommes. Après une longue pause, il revient en 2008 avec Fantan Fanga (Le pouvoir des pauvres), en coréalisation avec Ladji Diakité, un de ses collègues réalisateurs.

Falaba Issa Traoré, né vers 1930 à Bougouni (Mali). Il disparaît le 8 août 2003 à Rabat (Maroc).
C’était un homme de culture à facettes multiples avec des étiquettes d’écrivain, comédien, réalisateur et dramaturge. Son activité artistique est très étendue, théâtre, radio, écriture, musique et cinéma.
Instituteur de profession, il a dirigé une troupe de théâtre amateur avant d’assurer, entre 1962 et 1968, la direction de la troupe régionale de Bamako. De 1969 à 1973, il a créé et dirigé la troupe folklorique et d’art dramatique Yankadi. Dramaturge, il est l’auteur de deux opéras : Soundiata ou l’épopée mandingue et Dah Monzon ou l’épopée Bambara. Il a été le premier directeur du théâtre national. En 1973, il part en Allemagne effectuer des études de réalisation cinématographique. De retour au Mali en 1976, il dirige la section Cinéma au ministère des Sports, des Arts et de la Culture. Comédien, il a notamment joué dans des films de Kalifa Dienta du CNPC (A Banna), de Cheick Oumar Sissoko (Nidiougou Guimba), de Boubacar Sidibé (Le Pacte social, Sanoudié et N’Tronkélé).
Il a réalisé de nombreux films que sont jigi folo (première lueur d’espoir) en 1979, anbè no don (Nous sommes tous coupables) en 1980, kiri kara watita (Duel dans les falaises) en 1981, bamunan (le pagne sacré) en 1990, SIDA SO en 1996 et le contrat social en 1999. Auteur de Contes et récits du terroir en 1970, il est lauréat du prix Afrique de Poésie de la Francophonie en 1972.
Une rue, une place ou une salle de spectacle baptisée en son nom ? Ce ne sera que justice pour un homme qui a consacré sa vie à la culture.

Mamo, de son vrai nom Mahamadou Cissé, né en 1951 à Kayes. Il s’est éteint le 13 septembre 2016.
Après des études de cinéma en France, il décide de retourner au Mali pour contribuer à l’épanouissement du 7ème art dans notre pays. Il s’est illustré dans la réalisation de moyens métrages de fiction : Falato « l’orphélin » de 70 minutes en 1990, Yèlèma « la mutation » de 78 minutes en 1992.
Deux autres volets de ce film suivront, respectivement en 1994 et 1997. Ils portent sur l’émancipation de la femme et une gestion pacifique des conflits et contradictions de la société.
Entre temps, il a réalisé trois téléfilms : « Lala Ni Binefou », une adaptation de la célèbre chanson de l’orchestre régional de Sikasso, Diallabougou massa (court métrage télévisé) « Laban Joro » en 1995, « Fara Den Mousso La » en 1997 et « Dunia » en 2000.
Outre sa carrière de cinéaste, auteur et réalisateur, Mamo Cissé s’est aussi fait connaitre en tant que romancier en publiant notamment « La Roue de la vie en 1984 » et « Un extraterrestre à Tombouctou » en 2001. Au regard de leurs impressionnants parcours sur la voie de la création artistique, ces hommes ont vécu utiles puisqu’ils auront été d’une grande contribution au rayonnement de la culture malienne.
Kabiné Bemba Diakité

 

Source: essor

Suivez-nous sur Facebook, Telegram, WhatsApp pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance Les plus bas prix du Mali Acheter à bas prix au Mali Achat terrain à Bamako Terrain à vendre Bamako Immobilier titre foncier TF à Bamako ORTM en direct, RTB en direct RTN tele sahel niger ne direct