Pour une meilleure commercialisation et production du riz dans notre région, ROPPA et ses partenaires ont organisé du 10 au 11 novembre à Bamako un atelier régional de mise en place de processus national et régional de régulation des importations du riz en Afrique de l’Ouest. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du CILSSE au Mali, Moussa Cissé, en présence de Pascal Gnous du CRCOPR et du secrétaire général du syndicat des exploitants agricoles de l’Office du Niger, Falery Bory.
L’objectif de cet atelier était de partager les résultats des études sur l’état des lieux des impacts des importations de riz sur la commercialisation du riz local dans deux pays (Sénégal et le Mali), et en tirer des éléments d’enseignements et des modalités d’action pour renforcer le dialogue et la concertation dans les pays, entre les différents acteurs, avec les décideurs politiques. Ceci en vue d’assurer une stabilisation des marchés au profit des offres de riz des pays et une réussite des stratégies et programmes nationaux de soutien au développement des filières rizicoles nationales. Il s’agit également de contribuer à créer les conditions pour une réussite des initiatives régionales notamment l’offensive riz de la CEDEAO.
Pour mener des réflexions autour de ces questions, le représentant du CILSSE au Mali, Moussa Cissé, a expliqué que la régulation des marchés s’inscrit dans un cadre plus large de débats en économie du développement, où se pose notamment la question du rôle respectif de l’Etat et des acteurs privés dans la régulation des activités économiques. «Il faut cependant partir de la régulation des marchés nationaux pour ensuite l’étendre à une dimension plus régionalisée», a-t-il précisé.
Le secrétaire général du syndicat des exploitants agricoles de l’Office du Niger, Falery Bory, a souligné que les importations sont en train de perturber la production, ajoutant que le gouvernement fait des efforts pour encourager cette production. Selon lui, quand les importations viennent perturber le marché, les producteurs ne trouveront pas suffisamment leur compte et la riziculture devient moins attractive, ce qui cause la fuite des paysans.
Dramane Konta
Source: Le Débat