Après le succès éclatant du mouvement AN KA BEN, une autre sortie populaire est prévue ce samedi. Les préparatifs vont bon train sous la houlette de la Coalition de la Majorité Présidentielle.
Les affiches ont envahi Bamako depuis le début du weekend. A tous les ronds-points et près de plusieurs bâtiments administratifs (par exemple le ministère des sports), l’évènement est annoncé. ‘IBK I NI TCHIE’ est le second acte que la majorité entend concocter ce samedi 21 Octobre 2017.
Moins de deux semaines après le rendez-vous du Stade sous la coupole du député Moussa Timbiné, la majorité présidentielle renoue avec ses anciennes habitudes. Cet autre meeting pour dire merci aux actions du chef de l’Etat prouve bien qu’une campagne avant l’heure est déclenchée avec la stratégie que lors du combat pour la révision constitutionnelle : cantonner l’opposition à la rue pendant que les stades et autres lieux dédiés au grand public seront mis à contribution du pouvoir.
Par ailleurs, certains membres du gouvernement ont déjà mis en branle des clubs de soutien, en vue certainement de se prévaloir d’une représentativité et d’une capacité de mobilisation propre. Plusieurs figures de la majorité présidentielle trouvent ainsi une occasion de se rattraper après l’échec du projet de révision constitutionnelle qu’ils ressentent comme un cas de conscience sur fond de crainte qu’un manque d’implication entraine un fatal remaniement.
Quoi qu’il en soit, l’opposition aura fort à faire face à la détermination de la CMP à corriger ses erreurs, surtout que la revue des troupes ainsi enclenchée risque d’être constante tout le long des neuf mois avant la présidentielle 2018. Notons que le Premier ministre a mis les pieds dans le plat dans une interview accordée pendant son récent déplacement en Europe. Abdoulaye Idrissa Maïga a souhaité en effet que le président de la République soit candidat à sa propre succession. Et, à la différence de Dioncounda Traoré, qui continue de résister aux appels d’Abeilles, IBK ne donne pas l’air de renoncer à signer un second bail.
Idrissa Keita