Aliou Boubacar Diallo a été reçu à lhôtel Salam par la mission de la Cédéao. Il a mis sur la table « la solution politique » à même de sortir le pays de la crise socio-politique.
Aliou Diallo a présenté de vive voix à la mission de la Cédéao, conduite par lancien président du Nigeria, « la solution politique » quil préconise pour la résolution de manière indépendante du contentieux post-législatif à lorigine de la montée du thermomètre politique dans le pays.
Elle consiste à faire signer, le plus vite possible, par le président de la République « un décret conférant les pleins pouvoirs à la mission de la Cédéao, composée des présidents de Cour constitutionnelle des différents pays, de sorte que la Cour de justice de lorganisation, une fois saisie du dossier, rende un arrêt de novation qui annule et remplace larrêt du 30 avril 2020 de la défunte Cour constitutionnelle du Mali ».
Aliou Diallo se dit convaincu que « cette solution politique et pratique est applicable très rapidement ». Concernant de la future Cour constitutionnelle à mettre en place après dissolution de lancienne, le 11 juillet dernier, au lendemain du déclenchement de la désobéissance civile par le M5-RFP, le président dhonneur de lADP/Maliba considère que les neuf sages qui devront la former doivent être choisis dans le cadre dun processus éminemment consensuel.
« Il y va de la crédibilité même de cette institution qui sera, tôt ou tard, sous les feux des projecteurs et, de fait, exposée à déventuelles contestations lors des scrutins à venir », a souligné Aliou Boubacar Diallo. Il a saisi lopportunité de cette rencontre pour évoquer la proposition de sortie de crise que sa formation politique avait faite, le 18 juin dernier, lors dune communication à lAssemblée nationale, qui se rapportait à « lorganisation délections partielles dans les circonscriptions à problèmes » et proposition qui a été reprise par la première mission de la Cédéao qui a séjourné au Mali du 18 au 20 juin dernier.
Cette décision na pas été suivie par lEnsemble pour le Mali (EPM), la majorité présidentielle qui a laissé la situation se dégrader au point de déboucher sur la confrontation de rue soldée par des morts et plus de 150 blessés (bilan officiel). LADP/Maliba a préféré sen éloigner. Et se positionner désormais comme une « sentinelle de la liberté et de la démocratie de manière indépendante pour servir le Mali », selon les mots du président du parti Youba Ba.
Face aux émissaires de linstitution sous-régionale, il a souligné « lurgence dune avancée concrète dans les enquêtes sur les événements qui se sont déroulés du 10 au 13 juillet 2020 ».
A sa sortie de cette séance déchange avec les émissaires de la Cédéao, il a déclaré « avoir senti que le président Goodluck Jonathan a une réelle volonté de faire avancer les choses ainsi quun sens très élevé de sa mission ». Aussi, a-t-il tenu à le remercier vivement pour son « soutien aux efforts de stabilisation du Mali ».
Rappelons que lhonorable Aliou Boubacar Diallo, létoile montante dans le « firmament politique malien », est arrivé troisième à la présidentielle de juillet 2018.
S. Diarra
Source : EchosMedias