Suite aux attaques des mosquées et zawiyas, les 10, 11, 12 et 13 juillet, ayant entraîné des pertes en vies humaines, destructions dédifices publics et parce que la voix du parti na pas été entendue dans une ambiance délétère entre majorité, EPM, CFR et CPM et en toute responsabilité et après concertations avec les militants, lADP/Maliba a décidé de quitter la majorité.
LADP/Mali a condamné les pertes en vies humaines, les actes de vandalisme des édifices publics, les jets de gaz lacrymogène sur les zawiyas et lutilisation des armes sur les lieux de culte.
Suite donc à ces manifestations violemment réprimées et qui ont conduit à des pertes en vies humaines et à des dégâts matériels importants, lADP/Maliba reproche au régime de navoir pas écouté sa voix, sa proposition de solution de sortie de crise. La voix du parti na pas été entendue par la majorité à trois têtes : EPM, CFR et CMP, ont déploré les responsables du parti lors dun point de presse tenu à son siège national, au Quartier du fleuve.
Selon son président Youba Ba, le président dhonneur du parti lhonorable Aliou Boubacar Diallo a, dès le début de la crise, proposé la dissolution de la Cour constitutionnelle et à lorganisation délections législatives partielles dans les circonscriptions électorales ou il y a eu de fortes contestations. Le président Youba Ba a déploré que bien quayant été reprises par la première mission de la Cédéao, ces propositions naient pas été appliquées par le chef de lEtat. Si elles avaient été appliquées, il ny aurait pas eu le drame du 10 et du 11 juillet 2020.
Après les condamnations, le parti exige « louverture dune enquête indépendante menée par les acteurs des deux tendances, des représentants de la société civile, de la police et des experts internationaux pour faire la lumière sur les tueries à balles réelles ». Face à ces évènements, le parti a décidé de prendre ses distances avec la majorité présidentielle.
A cet égard, « conformément aux résolutions de la réunion extraordinaire de son comité exécutif, tenue le 13 juillet 2020, après consultation des coordinateurs régionaux aussi bien à lintérieur quà lextérieur et en accord avec ses soutiens à Nioro et à Taoudéni, lADP/Maliba en toute responsabilité, décide de se retirer de la majorité présidentielle ». Le parti promet de sériger en sentinelle de la liberté et de la démocratie de manière indépendante pour servir le Mali et réconcilier ses enfants a dit haut et fort son président Youba Ba.
Pour rappel, le parti à sa création en 2013, a soutenu le président IBK. Trois ans après, il sest retiré et a viré à lopposition où il a joué un rôle éminemment grand avec la Plateforme An Tè A bana.
Après avoir participé au Dialogue national inclusif et à toutes les étapes en 2019, le parti a rejoint la majorité pour suivre les résolutions et recommandations issues du dialogue et qui tardent à prendre la route. Toutes les résolutions et recommandations ont été rangées dans les tiroirs. LADP/Maliba, qui sétait engagé à accompagner la mise en uvre des recommandations et résolutions, est in fine contrainte de quitter le navire.
Néguesson Diarra
Source : Notre Printemps