La Haute autorité de la communication (HAC) a entamé hier une série de rencontres sectorielles destinées à recueillir les préoccupations du secteur des médias. Après avoir rencontré les patrons de presse dans la matinée, les membres de la HAC se sont réunis dans l’après-midi avec les associations de la communication. « Il est aussi capital pour nous de rencontrer chaque organisation. Les problèmes et les activités ne sont pas les mêmes », a expliqué Fodié Touré, président de la HAC, en s’adressant aux membres du Groupement professionnel des agences de communication du Mali (GPAC).
Comme lors de sa première rencontre avec sa presse, Fodié Touré a jugé nécessaire de rappeler à ses interlocuteurs la mission de la HAC. Composé d’un bureau de 9 membres, la Haute autorité de la communication joue une mission de contrôle et de sanction et se présente comme un instrument au service de la défense et de la consolidation de la liberté de la presse. Elle œuvre également pour assurer la promotion et le développement du secteur privé de la communication.
Les principales missions de la HAC se résument à l’autorisation de création des services privés de radiodiffusion et de télévision, à l’installation et à l’exploitation des services privés de communication audiovisuelle.
« Nous pensons avoir posé des actes que nous estimons positifs. Nous avons enregistré des avancées remarquables dans le domaine de la régulation. Nous avons élaboré des textes dans le cadre de notre mission », a souligné le président de la HAC.
Le président du Groupement professionnel des agences de communication du Mali, Amadou Moustapha Diop, a rappelé que son organisation a été créée en 2010 pour mieux organiser le secteur de la communication qui compte actuellement 300 agences. « Il n’y a pas de base juridique. Le Mali est envahi par de nouvelles agences de communication qui s’adonnent à une concurrence déloyale. Nous (agences locales) ne sommes pas protégées », a-t-il déploré.
Sur la même lancée, le président de la Maison de la Presse, Dramane Aliou Koné, a déploré la position « monopoliste de certaines radios internationales » sur le marché de la publicité. Il a évoqué la nécessité d’une réglementation du système de publicité et de rediffusion dans notre pays. Selon lui, la presse est aussi confrontée à un problème de formation et d’assainissement.
D’autres problèmes relatifs au contenu des programmes et au manque de compétitivité ont été posés par certains intervenants.
Les agences de communications souhaitent accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de sa politique de communication, comme elles l’ont fait durant la crise de 2012. Elles entendent soutenir la Haute autorité de la communication dans ses missions, tout en l’aidant à rendre visible ses activités.
La série de rencontres se poursuit aujourd’hui avec les associations patronales de l’audiovisuelle et demain avec les associations professionnelles de journalistes.
B. M. SISSOKO
Source : Essor