Le ministre de la Justice et Garde des sceaux, Me Kassoum Tapo, aanimé un point de presse lundi dernierau CICB. Dans ses propos liminaires, le porte-parole provisoire du gouvernement restreint a déclaré que la responsabilité de ceux qui ont organisé ces événements sera située par un juge d’instruction sans aucune interférence de qui que ce soit.
Selon Me Tapo, le procureur du tribunal de grande instance de la commune III a déjà saisi un juge d’instruction pour ouvrir une information laquelle est déjà en cours. Lui-même a demandé au bâtonnier de désigner des avocats pour assister les victimes à faire valoir leur droit et efficacement contribuer au déroulement de l’enquête : « Parallèlement, j’ai saisi la MINUSMA qui m’a dit avoir ouvert une enquête qui a beaucoup avancé et je l’ai invitée à se mettre en rapport avec le juge d’instruction pour verser à son dossier les éléments qui vont être recueillis. J’ai demandé aussi à la MINUSMA d’associer la Commission nationale des droits de l’homme. Comme vous savez, la CNDH a vocation de participer à ce genre d’enquête pour qu’elle soit totalement indépendante et les éléments recueillis seront versés dans le dossier d’information». Les enquêtes sont donc en cours et toutes les responsabilités seront situées, a-t-il insisté. Le gouvernement n’à rien à cacher dans ce dossier « Je précise qu’il y’a eu des morts des deux côtés, il y’a des militaires qui on été tués, blessés, il y a eu des biens publics qui ont été détruits, saccagés, vous avez vu l’ORTM, l’A.N, le HCCT et une direction du ministre de l’Industrie et du Commerce…Toutes ces atteintes aux biens publics feront partie de l’information». Pour le ministre Tapo, les événements survenus les 11, 12 et 13 Juillet ne sont que les conséquences de l’appel des responsables M5 à occuper les services publics. «Ceux qui ont ordonné ces appels, je pense qu’ils l’ont fait en toute conscience et ils sont conscients de leurs responsabilités, donc dans le cadre de ces enquêtes avec la MINUSMA, je l’ai dit, cet aspect ne sera pas négligé, la responsabilité de ceux qui ont organisé ces événements sera située par le juge sans aucune interférence de qui que ce soit et par la commission indépendante qui sera mise en place».
Bintou Diarra
Source : Le Challenger