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Me Mamadou Ismaël Konaté, ancien ministre de la Justice : « La vie de Soumaïla Cissé n’a pas de prix »

Si beaucoup de Maliens ont désapprouvé la libération d’environ 200 djihadistes en échange de la libération du président du Front pour la sauvegarde de la Démocratie (FSD) et l’Union pour la République et la Démocratie (URD),Soumaila Cissé et l’humanitaire Française Sophie Pétronin, plus deux autres Italiens, l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Me Mamadou Ismaël Konaté voit les choses autrement. Pour lui, la vie de l’ancien député de Niafunké « n’a pas de prix ». 

Près de 200 présumés djihadistes ont été libérés, la semaine dernière, en échange de la libération de l’ancien député de Niafunké, Soumaïla Cissé, de la Française Sophie Pétronnin et deux autres Italiens. Au Mali, même si la libération très réclamée de Soumaila Cissé a été saluée, beaucoup ont déploré le nombre élevé de prisonniers djihadistes relâchés. Mais telle n’est pas la position de l’ancien Garde des Sceaux, Me Mamadou Ismaël Konaté. Dans son intervention au DW, le weekend dernier, cet avocat malien a mis l’accent sur la nécessité qu’il y avait pour la libération du chef de file de l’opposition malienne. Il trouve qu’on devait forcément obtenir la libération de ce « grand homme ». «S’agissant de personnes humaines, de vies humaines, il n’y a pas de perdants, il n’y a pas de gagnants. Bien évidemment, un certain nombre de personnes peuvent mettre en cause aujourd’hui les conditions dans lesquelles ces libérations ont été obtenues. Mais la vie de Soumaïla n’a pas de prix. Bien évidemment, aux côtés de la vie de Soumaïla, ce sont toutes les autres vies qui ont été anéanties pour lesquelles nous devons nous battre pour installer un État de droit », a-t-il laissé entendre. Pour Me Konaté, l’heure n’est plus à la polémique sur ces libérations. Les Maliens doivent, selon lui, se donner les mains pour vaincre les forces du mal. «Mais ce n’est pas le moment aujourd’hui d’être polémique dans un contexte qui n’en a pas besoin. Savourons la liberté et engageons-nous véritablement pour la construction d’un pays qui fera la fierté de l’ensemble des Maliens », a plaidé l’ancien ministre de la Justice d’IBK qui a rendu le tablier en 2017.

Il faut rappeler que cet avocat fait partie des intellectuels africains qui ont, dans une déclaration commune, appelé à la libération « sans condition » du chef de file de l’opposition malienne, Soumaila Cissé.

 

BoureimaGuindo

Source: Le Pays-Mali

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