Le dialogue entre le pouvoir et l’opposition était déjà amorcé lundi 30 septembre dernier, avant qu’il soit suspendu le mercredi suivant, suite à un désaccord sur l’échéance des élections municipales et législatives prévues en novembre prochain. L’opposition réclame un report, tandis que le pouvoir du Président Mohamed Ould Abdel Aziz a décidé de maintenir au 23 novembre les élections locales et législatives.
Un mince espoir
Entre le pouvoir et l’opposition, le divorce semble bien consommé. Aucun signe ne laisse présager le rétablissement du dialogue entre les deux parties. Le pouvoir ayant proposé un report de 15 jours de ces élections, ce que la Coordination de l’opposition (COD) a tout simplement écarté.
Par ailleurs, le président de l’Union des Forces du progrès (UFP), Mohamed Ould Mouloud, qui dirige aussi les négociations avec la COD, a exprimé l’espoir de « voir les choses évoluer dans les 24 heures ». Selon lui, l’opposition a besoin d’un temps suffisant « pour se mettre au même niveau de préparation que le pouvoir ». De ce fait, il a refusé de parler de la fin du dialogue avec les deux parties, préférant parler d’ « une suspension jusqu’à nouvel ordre des pourparlers avec nos partenaires, dans l’espoir de voir les choses évoluer positivement ». Bien que, « les signes » ne soient pas positifs, reconnait-il, « mais il ne faut jamais perdre espoir ».
Entre le pouvoir et l’opposition, le dialogue a toujours été moribond. Depuis le 1er octobre dernier, et cela après plusieurs années de blocage, quelques signes « d’espoir » ont été envoyés, sans pour autant garantir une prochaine reprise d’entente cordiale. Les élections du 23 novembre s’annoncent sous le signe d’une crise politique.