L’Afrique peine à se départir de ses anciennes pratiques devenues tout simplement révolues avec le temps. Un rapport publié par Amnesty International montre que les mariages forcés sont toujours d’actualités en Afrique. Parmi les pays qui le pratiquent, le Niger, le Mali et le Burkina occupent des places de choix.
Sur le podium africain des pays qui pratiquent le mariage forcé, on voit à travers le rapport d’Amnesty International, le Niger escorté par ses deux voisins que sont le Mali et le Burkina.
« Le Niger est le pays où on a le taux le plus élevé de mariages forcés et précoces en Afrique de l’Ouest. Il est suivi du Mali puis du Burkina Faso à la troisième place », ont indiqué les auteurs du rapport qui précisent que le Burkina Faso se retrouve dans le top 10 des mauvais exemples au plan mondial.
« En principe au Burkina Faso, une jeune fille doit être âgée d’au moins 17 ans pour pouvoir se marier, or plus de la moitié, soit 51,3% des filles âgées de 15 à 17 ans dans la région du Sahel, dans le nord du pays, sont déjà mariées », souligne le rapport.
Pour le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest de Amnesty, Alioune Tine, « les taux de mariage précoce et forcé au Burkina Faso sont parmi les plus élevés au monde, et le pays a l’un des taux les plus bas de recours aux contraceptifs
Le rapport souligne qu’en 2015, près de 30 % des filles et des jeunes femmes de 15 à 19 ans en milieu rural sont enceintes ou ont déjà eu leur premier enfant, malgré le fait qu’elles sont deux fois plus susceptibles de mourir durant la grossesse ou l’accouchement que les filles de plus de 20 ans.
Source: afn360