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MANIFESTATION CONTRE L’IMPLATATION DU QG DU G5 SAHEL À BADALABOUGOU BAMAKO

Des scènes chaotiques et des actes de vandalisme
Tout est parti de cette rumeur faisant état de la reprise des travaux en vue de l’installation du siège de la Force conjointe du G5 Sahel dans le quartier Badalabougou ce vendredi 05 juillet 2019.


Pour les jeunes, le gouvernement venait tout simplement de berner les populations pour avoir annoncé quelques jours auparavant l’abandon dudit projet en ces lieux. Alors, à la guerre comme à la guerre ! Ils décidèrent de déloger à coups de pierres les intrus en cet endroit servant de «Mess des Officiers». Toute chose qui nécessita l’intervention des forces de sécurité.
Armés de gourdins et de lance-pierres avec des projectiles, ils se dirigèrent vers ce qu’ils appellent le «QG du G5 Sahel». Et c’est en vue de les y empêcher que s’opposèrent la brigade anti-émeute de la police nationale du Groupement Mobile de Sécurité (GMS) et de la garde nationale. Ce fut le début des échauffourées.
Les manifestants érigèrent alors plusieurs barricades en brûlant des pneus pour tenter de repousser l’avancé des forces de l’ordre, qui ont essuyé des jets de projectiles et furent contraints de répliquer avec du gaz lacrymogène et des tirs de balles en caoutchouc.
Les dégâts sont énormes. Les façades et les fenêtres des habitations ont été endommagées, des pare-brise des véhicules se trouvant sur leur passage sont cassés ou abimés. Certains ont vu leurs engins à deux-roues incendiés.
Les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène jusque dans les concessions. Ont déplore plusieurs blessés de part et d’autre, un agent de la police a été molesté à mort, il fut transporté aux urgences pour des soins. Un autre a eu un bras et l’omoplate fracturés…
Dans le feu de l’action, les forces de l’ordre ont procédé à l’interpellation de certains manifestants qui ont donné lieu à une garde-à-vue pour trouble à l’ordre public.
Signalons que ces évènements se sont déroulés le vendredi 05 juillet 2019 après la prière du vendredi.
Le lendemain samedi 06 juillet 2019 vers 18 heures, les jeunes se sont de nouveau réunis cette fois, pour tenter de libérer leurs camarades interpellés.
Comme à leurs habitudes, armés de gourdins et de lance-projectiles, ils ont érigé des barricade sur tous les axe jusqu’au au «Pont des Martyrs». Les policiers en service à ces niveaux ont préféré quitter les lieux.
Ils ont ainsi dressé des barricades sur les voies et brûlé des pneus et tous matériaux pouvant servir de combustibles. L’on aperçut de nombreuses colonnes de fumée au-dessus de la capitale.
Une équipe du Groupe Kojugu kelebaa s’est discrètement rendue sur les lieux. Elle a pu observer de nombreux cas de vandalisme de la part de certains manifestants notamment, au niveau du Centre Secondaire d’État Civil de Badalabougou.
Ces manifestants ont saccagé les vitres, portes et fenêtres avant d’emporter le compteur électrique dudit Centre. Au niveau de la Perception, ils ont vandalisé un véhicule de service en brisant les pares-prises avant et arrière. Ils ont également brisé les vitres de différentes portes et fenêtres ainsi que les caméras de surveillance installées à ce niveau.

L’équipe du GKK a put recueillir l’avis de certaines victimes

Un habitant : «J’ai entendu des bruits et lorsque que je suis descendu pour voir, j’ai aperçu des groupes de jeunes qui cassaient les vitres de mon véhicule. Du coup j’ai instruit à mon gardien de bien verrouiller la porte. Après qu’ils soient partis je suis redescendu, Je me suis aperçu qu’ils ont cassé la vitre arrière de ma voiture Toyota immatriculée BB-6600-MD étant dans le garage de notre service AJCAD-MALI à Badalabougou non loin du super marché (SOPREAT). Alors j’ai porté plainte contre eux».
Se trouvant au mauvais moment Ali Badra TRAORE, chauffeur taxi domicilié à Sebenikoro, a reçu des jets de cailloux sur le pare-brise de son véhicule. Il eut la vie sauve grâce à sa rapidité. Il put ainsi éviter un énorme bloc de projectiles qui finit sa course sur la banquette arrière de son taxi. Il a lui aussi décidé de porter plainte.
La même nuit du samedi, des personnes ressources et certains responsables du quartier de Badalabougou ont pu, grâce à la négociation, obtenir la libération tous les jeunes interpellés pour trouble à l’ordre public.
Cette commission de bon office tient à préciser : il n’y a plus de jeune incarcéré à la police en ce moment. Mais les manifestants ont visiblement été infiltrés par des bandits prêts à profiter de cette occasion exceptionnelle qui s’offre à eux.
Ainsi la commission de bon office à pu, tant bien que mal, avertir une bonne partie des manifestants lesquels à leur tour ont mené des patrouilles et déjouer ainsi un plan machiavélique des bandits.
Les jeunes ont promis de nettoyer toutes les voies et rues de Badalabougou pour montrer leur bonne foi.

Source: KOJUGU

 

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