Au Mali, la ville de Tombouctou est toujours encerclée par les hommes du Congrès pour la justice dans l’Azawad, le CJA. Ce groupe armé s’oppose à l’installation des autorités intérimaires prévues lundi 6 mars, et compte bien continuer le rapport de force.
Environ une trentaine de pick-up lourdement armés sont stationnés autour de la ville de Tombouctou depuis vendredi. Ils appartiennent au Congrès pour la justice dans l’Azawad dirigé sur le terrain par le colonel Abass. Si aucun accord n’est trouvé, le CJA menace de s’emparer de tous les lieux administratifs de Tombouctou.
Pour l’instant les casques bleus de la Minusma font barrage aux différentes entrées la ville. Selon le porte-parole du CJA, Ehameye Ag Mohamedoun, aucun accord n’a pour l’instant été trouvé. Mais des discussions sont en cours avec le gouvernement malien, des discussions qui devraient se prolonger tout le week-end. Le ministre de l’Administration territoriale a demandé au CJA de faire baisser la tension aux portes de Tombouctou en prélude des négociations.
Le CJA réclame le droit d’être intégré au processus de DDR et d’obtenir des représentants dans les différentes commissions liées à l’accord de paix. Le colonel Abass, lui, tempête : « On va rentrer coûte que coûte et lundi nous refoulerons les invités si jamais il n’y a pas eu d’accord ». L’accord décroché de haute lutte par certains groupes armés minoritaires à Gao, qui occupaient militairement l’assemblée régionale de Gao, semble avoir donné des idées au CJA. « Evidemment, conclut le colonel Abass, si le gouvernement n’est sensible qu’aux démonstrations de force, nous allons leur en donner. »
Publié le 03-03-2017