Au Mali, la semaine dernière a été marquée par des arrestations de grandes personnalités politiques. La décision de la Cour suprême est diversement appréciée.
L’inculpation et la mise sous mandat de dépôt du ministre de la Défense et des anciens Combattants, non moins Premier ministre, Soumeylou Boubeye Maïga, et sa collègue de l’Économie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko, a fait couler beaucoup d’encres.
Ces arrestations ont donné lieu à diverses interprétations de la part de différentes associations ou organisations judiciaires. Les uns apprécient le retour de cette affaire d’achat de l’avion présidentiel et d’équipements militaires. Des affaires remontant à 2012. Alors que d’autres la condamnent comme une « instrumentalisation » de l’institution suprême de justice au Mali.
Identifier auteurs, complices militaires ou civils
Le Mouvement politique démocratique « Taa sira Nyuman », traduit en français par la « bonne voie », n’a pas fait exception à ces appréciations. Dans un communiqué du 30 août dernier, signé par son président Dr Abdoul Sogodogo, ce mouvement politique situe ces arrestations dans le cadre de la « lutte contre l’impunité ».
« Cette action de la juridiction la plus haute de l’ordre judiciaire au Mali, exprime non seulement, sa volonté manifeste de faire toute la lumière sur cette affaire, mais aussi et surtout, donne un signal fort en matière de lutte contre la corruption et l’impunité », précise Taa sira Nyuman dans son communiqué, dont une copie est parvenue à notre rédaction.
Tout mettre en œuvre
Tout en encourageant la transition sur cette voie qu’elle vient d’emprunter, Taa Sira Nyuman « exhorte les autorités judiciaires à tout mettre en œuvre pour garantir d’une part, les droits de la défense qu’exige une telle procédure, d’autre part, d’identifier par tous les moyens les auteurs, complices militaires ou civils des autres graves malversations financières qui ont eu lieu dans la dernière décennie de notre Pays ».
Ce mouvement reste néanmoins convaincu que les crimes économiques que ce pays a connus ont compromis les voies de développement et de construction d’un véritable état de droit. D’où la nécessité d’une lutte implacable contre la corruption et l’impunité. Une des promesses des autorités transitoires.
Chiencoro
Source: Sahel Tribune