L’armée française a lancé, mardi 10 décembre, une opération dans la région de Tombouctou, dans le nord du Mali. Au moins 19 membres d’un groupe djihadiste non identifié ont été tués lors de cette opération toujours en cours, selon une source militaire française citée par l’AFP.
Les « troupes françaises font face à un groupe assez déterminé », a affirmé cette même source, avant de préciser que l’armée française avait « le contrôle de la situation ». Selon elle, aucune victime n’est à déplorer parmi les soldats français engagés dans cette opération.
Kidal RÉGION TOUJOURS SOUS TENSION
L’armée française intervient depuis janvier au Mali aux côtés d’une force militaire africaine, intégrée depuis à la force de l’ONU, la Minusma, contre les groupes islamistes armés liés à Al-Qaida. Ces derniers avaient occupé le nord du pays pendant neuf mois en 2012.
Après une accalmie de plusieurs mois, ces groupes jihadistes avaient repris leurs attaques meurtrières fin septembre, tuant depuis une dizaine de civils et de militaires maliens et tchadiens membres de la Minusma. L‘armée française, la Minusma et l’armée malienne avaient répliqué en lançant de vastes opérations anti-djihadistes dans le nord du pays. Objectif : faire pression sur les mouvements terroristes éventuels afin d’éviter leur résurgence. Mais la région reste le théâtre de violents épisodes, notamment à Kidal, où le 2 novembre, deux journalistes français avaient été enlevés, avant d’être tués. Leur assassiant avait été revendiqué par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).