BAMAKO, 30 septembre 2013 (AFP) – Des tirs étaient entendus lundi matin à Kidal, selon des habitants joints dans cette ville du nord-est du Mali où des escarmouches ont opposé la veille des soldats malien et des hommes de la rébellion touareg du MNLA . Aucun des habitants contactés depuis Bamako n’était en mesure de dire s’il s’agissait d’un nouvel accrochage entre l’armée et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dont Kidal est un fief.
« Tôt ce (lundi) matin, les coups de feu nourris ont repris au centre-ville de Kidal. Ca tire au même endroit qu’hier (dimanche), où l’armée malienne et les rebelles touareg se sont affrontés », a dit l’un d’eux.
« On ne voit rien. Tout le monde est rentré à la maison dans le secteur. On ne sait pas ce qui se passe. Nous avons peur », a-t-on ajouté.
« Les tirs ont repris vers 07H00 (locales et GMT). Nous ne savons pas ce qui se passe pour le moment, mais c’est au même endroit » que dimanche, a dit un fonctionnaire au gouvernorat de Kidal.
Des responsables du gouvernorat de la ville ont affirmé à l’AFP dimanche que des échanges de tirs ont impliqué des soldats maliens et des hommes armés non identifiés, mais le MNLA a soutenu qu’il s’agissait d’une de ses unités, en faisant état de trois blessés dans ses rangs et dénonçant une « provocation » de l’armée.
Ces violences se sont déroulées non loin d’une banque où, le 27 septembre, des militaires maliens avaient été visés par une attaque à la grenade par des hommes non identifiés qui ont pris la fuite. Deux soldats ont été légèrement blessés.
Samedi, Kidal a reçu un renfort de soldats venus d’Aguelhoc, localité plus au nord, d’après un responsable local.
Source: AFP