
Le Mali était la première guerre du président François Hollande et sera la première visite en Afrique de son successeur.
“Que fera Emmanuel Macron au sujet du dossier du nord du Mali ?” s’interroge déjà le quotidien bamakois
L’Aube.
“Le nouveau président français va-t-il adopter une politique de rupture avec la déstabilisation instaurée sous Sarkozy ? Emmanuel Macron va-t-il poursuivre le jeu d’équilibriste (entre Bamako et les rebelles) adopté par François Hollande après l’intervention française au nord du Mali ?” se demande également le journal.
Clarification de la politique française
Quoi qu’il en soit, écrit L’Aube, “avec l’élection d’Emmanuel Macron, les Maliens espèrent une clarification de la politique française dans le nord du Mali”.
En clair, Paris doit aider le pays à se réunifier et surtout à se débarrasser des groupes terroristes qui sont implantés un peu partout au nord et qui progressent vers le centre. Il y va de la stabilité de la sous-région.”
Mais selon Aliou Dramane Koné de L’Indicateur du Renouveau, l’opération française est bien loin de cet objectif. Le chroniqueur pointe l’enlisement de Barkhane. “De plus en plus de voix s’élèvent pour critiquer l’action de la force Barkhane ; une opération que beaucoup jugent docile et peu efficace dans la lutte contre le terrorisme. Au nez et à la barbe des forces françaises, les groupes terroristes prospèrent, attaquent et tuent au quotidien des militaires maliens et onusiens, souvent dépourvus de moyens aériens”, soutient le journaliste malien.
Vérité pour Ghislaine Dupont et Claude Verlon
Emmanuel Macron est aussi très attendu pour que la lumière soit enfin faite sur l’assassinat, en novembre 2013 à Kidal, de deux journalistes de RFI. Dans une lettre ouverte, reprise par Maliweb, Les Amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon en appellent à Emmanuel Macron pour qu’enfin “justice et vérité” soient établies.
Ousmane Ndiaye
courrierinternational