Le Mali est l’un des pays où souvent des secrets d’Etat sont débattus de jour comme de nuit sur la place publique. Une situation qui met à nu une certainement légèreté chez ceux qui sont censés garder au secret les renseignements importants sur la vie de la nation.
En effet, au Mali, les informations sensibles sur la vie de la nation sont souvent déballées dans les discussions sur la place publique. Un ennemi du pays qui s’intéresse à ces informations n’a même plus besoin de fournir d’autres efforts pour avoir le maximum de renseignements sur le Mali.
Comme on a l’habitude de le dire au Mali, toute rumeur qui court les rues contient sa part de vérité au Mali. Et pour preuve, à longueur de journée, des informations relevant du secret d’Etat sont souvent discutées dans les grins, maquis…ou même sur les réseaux sociaux.
Qu’il s’agisse des réseaux sociaux ou autres sites d’informations, les lieux de causeries, les secrets d’Etat interviennent très fréquemment dans les discussions.
Nous avons mené une petite enquête sur cet état de fait et les explications sont divergentes.
Pour certains, cela s’explique par le fait qu’il est permis à n’importe qui d’accéder à des postes de responsabilité. Et dont certains n’ont nullement la responsabilité de garder secret certaines informations sensibles sur la vie de la nation.
Pour d’autres, cela est dû au fait que les autorités sont souvent entourées par des faux amis qui ne manquent d’occasion pour livrer les secrets d’Etat sur la place publique. Tout juste dans le but de faire mal.
Soumaila Cissé, lors du meeting de l’opposition tenu le dimanche 7 septembre 2014 a eu à dire que certains cadres proches du pouvoir viennent souvent lui livrer des informations.
Le phénomène n’est pas sans conséquence car un ennemi du Mali pourrait utiliser ces informations comme son arme de guerre contre la nation. C’est d’ailleurs ce qui favorise le MNLA dans sa lutte contre les autorités du pays.
Mais, chacun se donne le plaisir de le faire dans les causeries sans même penser que les autres font la remarque. Sur les réseaux sociaux, c’est encore plus grave. Dans le but d’attirer le maximum de commentaires ou de visiteurs, certains n’hésitent pas à publier des informations sensibles sur la vie de la nation.
Le phénomène a surtout pris de l’ampleur après le coup d’Etat du 22 mars 2012 puisque en à cette période, les populations s’intéressaient beaucoup aux informations. Chacun voulait savoir ce qui se passe à Kati.
La grande muette n’est pas épargnée par ce phénomène car à longueur de journée, des informations classées secret-défense se retrouvent souvent sur la place publique.
L’armée appelée grande muette semble être devenue bavarde. Sur le front, des militaires n’hésitent pas à appeler leurs proches pour leur parler sur des questions sensibles sur la sécurité nationale.
Ce serait d’ailleurs la raison évoquée par certains militaires français pour ne pas faire participer les militaires maliens dans certaines de leurs opérations sécrètes au risque que cela ne soit dévoilé au grand public.
C’est d’ailleurs au Mali, que l’on voit des agents de renseignement dévoiler leur vraie identité.
Modibo Dolo