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Mali : Les grands travaux du nouveau gouvernement

Selon le chef du gouvernement, les efforts seront axés sur l’amélioration de la sécurité, les réformes politiques et institutionnelles, l’organisation d’élections crédibles, la réduction du train de vie de l’État, la moralisation de la vie publique, la fin de l’impunité et la satisfaction d’une part importante de la demande sociale. Pour la sécurité, la recette du gouvernement est d’allier, plus efficacement, les opérations purement militaires avec la création des conditions sécuritaires pour le retour de l’administration, notamment dans les zones les plus affectées par la crise.

DIAGNOSTIC – S’agissant des réformes politiques et institutionnelles, elles seront au cœur de la refondation du Mali. Choguel Kokalla Maïga a annoncé, à cet effet, la tenue, très prochainement, des Assises nationales de la refondation (ANR) qui seront l’occasion d’établir. Notamment, un diagnostic partagé de profondeur de la crise, des enjeux, défis et périls, et de nos vulnérabilités structurelles. Le processus sera conduit par une équipe de haut niveau composée de personnalités consensuelles et crédibles.

Le nouveau gouvernement s’attachera, également, à obtenir une trêve globale (politique, syndicale, sociale) afin de créer un climat d’apaisement, de sérénité et de confiance mutuelle. La voie sera ainsi balisée pour les réformes nécessaires à la Refondation du Mali.

À ce sujet, le Premier ministre a expliqué qu’il s’agira, essentiellement, de créer les conditions d’une refonte consensuelle des textes permettant de garantir l’érection d’une administration professionnelle et moderne, de réadapter la politique de décentralisation, de réviser la charte des partis politiques et la loi électorale. Il envisage, aussi, la création d’un organe unique indépendant de gestion des élections et la mise en place d’un nouveau système d’établissement et de contrôle du fichier électoral.

PAR L’EXEMPLE – Autres ambitions affichées par Choguel Kokalla Maïga : la révision consensuelle et inclusive de la Constitution et la relecture intelligente de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger qui « constitue l’une de nos grandes priLorités». L’action gouvernementale portera, aussi, « sur la fin de l’impunité dans notre pays et la mise en pratique d’une gouvernance de rupture ».

Le Premier ministre a promis de véritables poursuites judiciaires contre les auteurs des « tueries et exactions » de juillet 2020. De même, le gouvernement insufflera une politique de lutte implacable contre la corruption, en appuyant de façon systématique les actions judiciaires dans tous les dossiers de détournement de deniers publics.

La réduction du train de vie de l’État est, également, érigée au rang de priorité. Le Premier ministre a assuré que lui et tous les responsables suivront l’exemple donné par le président de la Transition qui a décidé de renoncer aux deux tiers de ses fonds de souveraineté. D’autres initiatives, de plus grande envergure, seront prises en vue de réaliser des économies substantielles qui serviront à soutenir des secteurs sociaux prioritaires.

Pour gagner ce pari, selon Choguel Kokalla Maïga, «les membres du gouvernement se tiendront la main et feront bloc en renforçant la cohésion autour du président de la Transition pour tenir bon ensemble, contre les vents et marées qui se profilent déjà à l’horizon».

En vue d’une appropriation accélérée des méthodes et organisations du travail gouvernemental, un séminaire sera organisé dans les tous prochains jours.


ID/MD (AMAP)

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