Deux sous-préfets ont été enlevés mercredi 17 juin dans la préfecture de Diré, située dans la région de Tombouctou. En décembre et en mai dernier, deux autres représentants de l’administration (il s’agit de d’un préfet et d’un sous-préfet ) avaient été enlevés au nord et au centre du Mali, on est toujours sans nouvelles d’eux, et à Bamako, on est inquiet.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Les familles des préfets et sous-préfets enlevés dans le nord et le centre au cours des sept derniers mois ne cachent pas leurs inquiétudes. Le ministère malien de l’Administration territoriale non plus. Un responsable de ce département affirme que tout est mis en œuvre pour retrouver ces serviteurs de l’État.
Les ravisseurs utilisent quasiment toujours la même méthode : des hommes armés, à motos ou à bord de véhicules, interviennent, organisent le rapt, et repartent en vitesse. Ainsi en fut-il lors de l’enlèvement des deux sous-préfets ce mercredi à Diré dans la région malienne de Tombouctou.
Selon les témoins, tout à commencé ce mercredi vers 13h TU. Près de dix hommes armés, à bord d’un véhicule pick-up, sont arrivés dans la localité de Diré située dans la région de Tombouctou. Plutôt informés, ils ont rapidement pris la direction de la préfecture de Diré. Le sous-préfet central, Sidya Coulibaly et le sous-préfet d’une commune rurale voisine, sont tenus en joue. Contraints, ils montent tous à bord d’un véhicule officiel. Un caporal de l’armée malienne est également enlevé. Le véhicule de l’État démarre en trombe avec ravisseurs et otages.
Pas de revendication
Selon un élu de la localité contacté par RFI, peu après des coups de feu sont entendus. Le militaire enlevé avec les deux sous-préfets arrive à prendre ses jambes à son cou. Il disparait. Les deux fonctionnaires de l’État sont conduits au nord de la localité de Diré.
Il n’y a pas encore de revendication. Mais plusieurs hypothèses pour expliquer le rapt, comme d’autres d’ailleurs : les prises d’otages de fonctionnaires maliens se font à cause de litiges liés aux élections locales, mais aussi dans le cadre de règlements de comptes. C’est enfin parfois l’œuvre de jihadistes qui ne veulent pas entendre parler dans ces contrées de représentants de l’administration.
Source: RFI