Dans la nuit d’hier 24 mars, des hommes armés non identifiés ont saboté le pont se trouvant en plein axe Sevare-Bandiagara dans la région de Mopti.
Les transporteurs ont retrouvé le pont saboté ce matin, et tout laisse à croire que le pont a été saboté dans la nuit du 24 mars. Selon une source locale des hommes armés s’identifiant à des terroristes ont saboté le pont en tentant d’administrer un EEI (Engin Explosif Improvisé)
Selon la même source l’acte relève du conflit intercommunautaire dû au fait que la milice a érigé des checkpoints dans le but de cibler les peul ruraux, cette mesure pousse les cohabitant à tout mettre en œuvre pour entraver la mobilité de ceux-ci.
Selon un fils du territoire « dans les mois précédents, nous avons constaté avec amertume l’impossibilité des éleveurs peul à faire le pâturage dans cette zone, ce qui semble être une représailles s’est vite mis en place, avec les attaques contre les agriculteurs dogon et la brûlure des récoltes ». « Nous sommes face à un cycle infernal de coup et contre coup », a-t-il ajouté.
En effet, « Pour une sortie de crise, l’État doit s’ériger comme l’unique détenteur de la violence légale, désarmer ceux qui veulent et combattre ceux qui ne veulent pas désarmer… » A-t-il soutenu.
Jack Dzaku
NORDSUD JOURNAL