Au Mali, le chantier de réhabilitation de la route Sévaré-Mopti avance à grands pas. Une délégation ministérielle a pu s’en rendre compte ce 11 avril 2025.

Il est à noter que le chantier de réhabilitation de la route Sévaré-Mopti est un projet important pour le développement du centre du Mali.
Et pour cause, cette route, bien qu’elle ne figure pas parmi les grands corridors internationaux, constitue un maillon essentiel pour le désenclavement d’une région à fort potentiel économique.

Un chantier de taille au Mali

Concrètement, les travaux, qui avancent désormais à un rythme soutenu, concernent un tronçon de 37 km, incluant la liaison interurbaine et une voie de contournement de l’aéroport de Mopti-Ambodédjo.
La phase actuelle se concentre sur l’application du revêtement en béton bitumineux, étape déterminante qui permettra de garantir la durabilité de cette infrastructure dans une zone soumise à des conditions climatiques parfois extrêmes. Une section test vient d’être achevée, démontrant la qualité technique mise en œuvre sur ce chantier.
Financé à hauteur de 32,6 milliards de francs CFA, grâce à un partenariat entre la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et l’État malien, ce projet illustre la volonté des autorités de rééquilibrer le développement territorial du pays.
L’entreprise EGK, chargée de l’exécution sous la supervision technique du bureau CIRA-SAS, emploie majoritairement une main-d’œuvre locale, créant ainsi des emplois dans une région durement éprouvée.
La route Sévaré-Mopti, extension fonctionnelle de la RN6 et connectée indirectement à la RN16, représente bien plus qu’une simple infrastructure de transport.
Elle incarne l’espoir d’une renaissance économique pour toute la région de Mopti, autrefois considérée comme le grenier du Mali.
Les commerçants, agriculteurs et éleveurs y voient l’opportunité d’accéder plus facilement aux marchés régionaux et nationaux.
Les autorités anticipent plusieurs bénéfices tangibles : diminution notable du temps de trajet, réduction des accidents, baisse des coûts de transport et accès facilité aux services sociaux de base pour les populations rurales environnantes.
À terme, cette route pourrait également s’intégrer dans un réseau plus vaste connectant le Mali aux autres pays membres de l’AES que sont le Burkina Faso et le Niger.