Le livre «Kidal vaut bien une guerre. L’Algérie et la France au Mali et au Sahel: Influence vs Puissance, autopsie d’un conflit géopolitique», paru en 2024, ne fait plus de mystère sur les prétentions territoriales de l’Algérie sur la 8ème région administrative du Mali.
L’auteur, Nourredine Ayadi, ancien ambassadeur de l’Algérie au Mali de 2009 à 2016, décrit le pourquoi de l’appartenance de Kidal à l’Algérie et le comment de la conquérir. L’interrogation comment dans l’ouvrage ne fait plus d’illusion. L’Algérie veut la guerre. Et les masques viennent de tomber avec l’abattage du drone de notre armée sur notre propre territoire, le 1er avril. Il revient aux autorités maliennes de ne pas tomber dans la provocation.En 2024, les dirigeants de la transition malienne brisent la colonne vertébrale de l’Algérie au Mali et au Sahel en mettant fin et avec effet immédiat à l’accord dit d’Alger. Depuis la fin de ce chiffon de papier, signé en 2015 entre le gouvernement malien et les mouvements armés criminels, blanchis par la soi-disant communauté internationale des violations des droits de l’Homme commises contre les Forces armées maliennes (FAMa) et les populations des zones sous leur contrôle, l’Algérie erre comme une âme en peine. Cet accord était le seul moyen pour elle d’exercer des pressions sur les autorités maliennes, mais aussi de maintenir sa présence et d’étendre son influence dans le Sahel pour contrebalancer l’offensive marocaine en Afrique de l’Ouest.Pour ainsi dire, son existence diplomatique dans le monde était liée à cet accord de déstabilisation du Mali. Et sa fin ne signifie autre chose que son isolement sur la scène internationale, à un moment où son ennemi juré, le Maroc, bénéficie de soutiens diplomatiques sur la question du Sahara Occidental.Et depuis, l’Algérie décide de mettre à genou le Mali par tous les moyens pour préserver son existence et son influence sur la scène internationale. Pour cela, elle privilégie deux (02) voies: la diplomatie et la guerre. Dès la fin du machin qui lui permettait d’ingérer dans les affaires maliennes, elle n’a plus voix au chapitre. Et pour revenir dans le concert des nations, elle a multiplié des actions de sabotage des initiatives de paix décidées par les Maliens pour sortir de son giron. Elle investit les rencontres internationales au cours desquelles elle invitait les pays à prendre des sanctions contre le Mali pour avoir jeté à la poubelle l’accord d’Alger. Mat et échec ! Partout où elle a présenté le dossier malien, elle a mordu la poussière.Maintenant, la dernière cartouche pour elle, c’est la provocation. En abattant le drone de l’armée malienne le 1er avril sur notre propre sol, l’Algérie vient de déclarer la guerre au Mali. Par cet acte indigne, elle dévoile son vrai visage de pays voyou, abritant les terroristes qui sèment mort et désolation dans notre pays depuis plus de trois (03) décennies. Cette guerre, elle est prête à mener. C’est pourquoi Nourridine Ayadi, ancien ambassadeur au Mali entre 2009 et 2016, un homme du sérail, ne s’est pas gêné de lancer un livre, au titre combien provocateur: «Kidal vaut bien une guerre. L’Algérie et la France au Mali et au Sahel: Influence vs Puissance, autopsie d’un conflit géopolitique».Sans gants de velours, il dévoile les intentions territoriales de son pays sur Kidal, la 8ème région administrative du Mali. Pour lui, Kidal doit rester sous influence algérienne. Cette influence doit s’exercer sur les notabilités de cette ville, véritables relais de la déstabilisation du Mali pour le compte de l’Algérie. Elle les considère comme des frères, victimes du tracé colonial.Ce rêve étant s’envolé depuis la mort de l’accord d’Alger en 2024, l’auteur de l’ouvrage dit que l’Algérie, son pays, pourrait passer à l’offensive: la guerre pour conquérir Kidal. Et les évènements du mardi 1er avril lui donnent raison. La déclaration de guerre est signée depuis ce jour. Malheureusement pour elle, le Mali n’attend pas de cette oreille. Il opte pour la diplomatie pour un règlement pacifique à cette crise. Il a déposé une plainte devant les instances internationales contre le voisin ingrat.Une autre option serait sur la table. Si le Mali ne réagit pas à cette agression, l’armée malienne occupera Kidal par la force.Cette agression intervient à un moment où l’Algérie est en froid avec tous ses voisins, excepté le Niger qui a bénéficié d’importants dons alimentaires à la veille du mois de ramadan.
Yoro SOW
Source : Inter de Bamako