Après une irruption temporaire d’un groupe jihadiste dans la localité de Boni au Mali, samedi, le ministre de la Défense Tiéman Hubert Coulibaly a été limogé. Des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes.
Le ministre malien de la Défense Tiéman Hubert Coulibaly a été limogé samedi 3 septembre, après la prise la veille de la ville de Boni, dans le centre du pays, par des jihadistes. « Le décret de nomination des membres du gouvernement est abrogé en ce qui concerne M. Tieman Hubert Coulibaly », a précisé un communiqué officiel.
Ce limogeage intervient après « les dernières vagues d’insécurité au centre du Mali », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère malien de la Défense. Le 19 juillet dernier, dix-sept soldats maliens avaient péri dans l’attaque de leur base à Nampala, dans le centre du Mali par des jihadistes du groupe Ansar Dine.
Abdoulaye Idrissa Maïga, jusque-là ministre de l’Administration territoriale, a été désigné pour remplacer Coulibaly, selon le même communiqué.
Samedi, l’armée malienne a repris le contrôle de la localité de Boni (centre), dans la région de Mopti. « Les jihadistes ont quitté Boni dans la nuit de vendredi à samedi, et aujourd’hui vers 8 heures, l’armée malienne est revenue prendre le contrôle de la ville », a déclaré à l’AFP une source sécuritaire malienne.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ils ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, qui se poursuit depuis.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix entre le camp gouvernemental et l’ex-rébellion, censé isoler définitivement les jihadistes. Longtemps concentrées dans le nord, les attaques jihadistes se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.
Avec AFP
Source : france24