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Mali: la vie reprend timidement son cours à Bamako

Après le massacre survenu dans la nuit de vendredi à samedi dans un restaurant du centre de Bamako, puis sa revendication par le groupe al-Mourabitoune, place désormais à l’enquête. Deux suspects maliens, arrêtés peu après l’attaque, ont été mis hors de cause par les autorités, mais Bamako peut compter sur le soutien de la force onusienne dans le pays, la Minusma, qui a mis des experts en scènes de crime à sa disposition. Des enquêteurs français étaient attendus ce dimanche 8 mars.

Samedi, le groupe islamiste al-Mourabitoune, dirigé par l’Algérien Mokhtar Belmokhtar, a revendiqué l’attaque survenue dans le quartier de l’Hippodrome, dans un établissement de la rue surnommée « Princesse », très prisée par les expatriés européens. La fusillade du bar-restaurant La Terrasse a fait cinq morts : trois Maliens, un Français et un Belge.

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Mais ce dimanche,  moins de 48 heures après la tuerie, les lieux ne sont plus surveillés ; pas un policier dans les environs, pas de cordon de sécurité dans la rue. Au premier étage de La Terrasse, tout est resté en l’état depuis samedi matin : une marre de sang séché au pied du bar, des chaussures abandonnées par terre, du verre brisé un peu partout au sol et sur le comptoir, un sac à main renversé et des assiettes qui n’ont toujours pas bougé sur les tables depuis la nuit fatidique.

Des experts maliens étaient samedi sur place en blouse blanche, mais l’enquête n’est pas encore terminée. Ce dimanche, des policiers français étaient attendus sur les lieux. Ce n’est qu’après les derniers relevés que le feu vert sera donné au gérant et au patron de tout nettoyer. « On n’a rien touché, explique le gérant, parce que la police scientifique est passée hier ici. Ils ont relevé les empreintes, ils ont dégagé les douilles qui étaient déjà là et ils nous ont demandé de laisser l’état actuel des choses, parce qu’il y a une autre structure qui va arriver pour son enquête. »

Et de continuer : « On a laissé le tout en l’état actuel : les taches de sang, les verres cassés, les sacs qui ont été abandonnés, même la nourriture qui a été abandonnée, parce qu’il y a d’autres clients qui étaient en train de manger à ce moment, quand il y a eu ce tohu-bohu. Donc, on a tout laissé en l’état actuel. On attend tout simplement les derniers ordres pour pouvoir balayer, chercher l’autorisation des autorités et rouvrir. Forcément, on va rouvrir. »

Les propriétaires ont hâte de pouvoir rouvrir pour tourner, si possible, la page. Les employés sont sous le choc. L’une d’elles s’est d’ailleurs cassé le pied en sautant du premier étage. « Il y a des dames parmi nous, confie le gérant. C’est sûr que la psychose règne déjà. On va parler, on va voir tous ceux qui sont prêts à nous suivre dans notre combat et ceux qui seront prêts, seront avec nous. » Le bar pourra ouvrir très vite avec ceux qui sont prêts à y travailler. « C’est notre façon à nous de combattre ceux qui nous ont attaqués », conclut le gérant de La Terrasse.

Dans la ville de Bamako, ce dimanche, la sécurité a peut-être était renforcée, mais si tel est le cas, c’est très discrèt : aucune patrouille n’est visible. Dans le centre, il n’y a pas plus de policiers qu’un jour normal. Ceux que l’on voit sont surtout chargés de faire la circulation. La rue surnommée « Princesse » est presque redevenue un lieu comme les autres. Tout juste constate-t-on une sérieuse baisse de fréquentation dans les commerces d’ordinaire peuplés par les expatriés de Bamako.

source : RFI

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