La première phase de la grève de 72 heures initiée par le Syndicat national des banques et établissements financiers (SYNABEF) a débuté ce jeudi matin sur l’ensemble du territoire. Selon la section syndicale, les dernières négociations avec les autorités ont échoué. Quinze points de revendication sont en discussion, dont la libération de collègues interpellés ces dernières semaines.
À Bamako, l’impact de cette grève est déjà bien visible. Dans le quartier d’affaires de l’ACI 2000, de nombreuses banques ont gardé portes fermées. Aucun service minimum n’est assuré : même les guichets automatiques sont hors service. L’atmosphère est calme, et l’activité économique tourne au ralenti dans ce secteur habituellement très fréquenté.
En revanche, certaines banques restent ouvertes. C’est le cas du siège principal de la Banque de Développement du Mali (BDM), situé au quartier du Fleuve, où tous les guichets fonctionnent normalement. La Bank of Africa (BOA), à l’ACI 2000, maintient également ses services, avec une affluence notable ce jeudi.
La grève touche aussi le secteur de la distribution de carburant. Plusieurs stations-service, notamment celles de Total, Orix et Shell, étaient presque désertes, en particulier sur la rive gauche de la capitale. Certaines agences d’assurance étaient également fermées, tandis que d’autres continuaient de fonctionner normalement.
À noter que la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM) s’est désolidarisée de ce mouvement. La grève devrait se poursuivre jusqu’à samedi, sauf accord entre les parties d’ici là.
Motif avancé, la préservation des droits
Pour Guindo Ogotébelum, secrétaire administratif du bureau exécutif du syndicat national des banques et établissements financiers SYNABEF, cette grève n’a aucun lien avec une augmentation salariale ou des primes. Elle est faite dans le souci de préserver leurs droits, a-t-il dit.