Au Mali, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta a promulgué le vendredi 24 juin 2022 la nouvelle loi électorale, une des exigences de la CEDEAO.
A une semaine de la tenue du sommet décisif des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) sur l’embargo contre le Mali, la junte au pouvoir au Mali a promulgué la loi électorale qui pourrait ramener le pays à l’ordre constitutionnel comme souhaité par l’institution sous régionale.
“Une éventuelle levée de l’embargo de la Cedeao contre le pays”
« Le Président de la Transition, Chef de l’État promulgue la loi votée le 17 juin par le Conseil National de la Transition. La présente loi traite de l’organe unique et indépendant de gestion des élections et fixe le régime du référendum, de l’élection du Président de la République et des Conseillers des Collectivités territoriales », indique un décret présidentiel publié le vendredi 24 juin 2022 au Journal officiel, dont les médias ont fait échos.
La nouvelle loi électorale, le président malien entérine donc les 92 amendements que le CNT avait imposés aux 219 articles du texte, au grand dam du gouvernement, auteur du projet, selon RFI.
Retour des civils au pouvoir
Avec cette promulgation, les autorités de la transition affichent leur volonté de ramener le Mali à l’ordre constitutionnel, selon les exigences de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le pouvoir avait en effet promis qu’une fois cette loi en place, le gouvernement pourrait présenter rapidement à la Communauté ouest-africaine le calendrier qu’elle réclame, avec le détail des étapes qui mèneraient à des élections précédant le retour des civils au pouvoir.
Or justement, la CEDEAO se réunira le 3 juillet prochain à Accra (Ghana) et décidera du maintien ou non des lourdes sanctions les lourdes sanctions prononcées, le 9 janvier, contre leur pays
L’organisation sous régionale attendait depuis longtemps que les militaires au pouvoir présentent un calendrier de transition raisonnable en vue d’un rapide retour des civils au pouvoir.
Pour rappel, le dernier sommet ordinaire des chefs d’Etats et de gouvernement de la CEDEAO a été marqué par un désaccord entre les membres sur la question des sanctions affligées à ce pays du sahel.
Reste à savoir si cette avancée convaincra l’organisation sous-régionale de desserrer l’étau autour de la junte.
Source: https://www.linfodrome.com