Depuis la chute de l’ancien régime d’IBK, les responsables du mouvement qui y sont à l’origine, le M5-RFP, sont en train de vendre des illusions au peuple avec un slogan dont eux seuls connaissent le contenu : le Mali Kura, autrement dit le Mali nouveau.
Ce slogan prône la rupture avec les anciennes pratiques de mauvaise gouvernance, de corruption, de népotisme, d’injustice, bref la rupture avec tout ce que l’on peut considérer comme une gouvernance néfaste. Mais très dans la pratique, ils ont été rattrapés par la réalité du terrain. Et revoilà les mêmes pratiques qu’ils dénonçaient pompeusement sur le boulevard de l’indépendance. En réalité, ce sont de véritables marchands de poudre de perlimpinpin. Car, le Mali Kura tant prôné peine à se réaliser. Ils continuent à dire aux Maliens d’attacher les ceintures alors que ceux qui sont aux affaires perçoivent encore tous les avantages liés à leurs fonctions. Sinon, dans le Mali nouveau devenu imaginaire, les membres du CNT ne devraient pas percevoir les mêmes avantages que les députés. Si le Mali Kura était une réalité, on ne devrait pas augmenter le nombre des membres du CNT pour créer une soupe pour ses amis.
L’injustice, l’abus de pouvoir, le népotisme, la corruption sont toujours légion dans le pays. Deux affaires suffissent pour corroborer cet état de fait : le scandale de l’attribution des logements sociaux et les récents recrutements à la Canam, où tout le Mali a été surpris de voir le nom de la 3e femme de l’imam Oumarou Diarra, ministre délégué dans le Gouvernement du Mali Kura, et d’autres responsables du pays dont les proches ont également été recrutés. Finalement, tout le Mali Kura, c’est « A bas la France », « A bas la CEDEAO ». Des discours populistes qui résonnent jusque dans le Mali profond. A suivre.
Bamey
Moussa Diarra
Source: La Lettre du Peuple