Prochain adversaire de l’Algérie ce dimanche au Khalifa International Stadium, les Aigles du Mali étaient en pleine expectative, alors que leur participation à leur 11ème phase finale de CAN fut compromise jusqu’à ce samedi. Sur le terrain, le football malien poursuit sa renaissance basée sur la formation et la promotion de jeunes talents qui ont réussi à hisser les Aigles au rang d’une des plus prometteuses équipes du contient. Présentation.
Ce samedi, le Mali a pu pousser un ouf de soulagement en ayant venu la menace de suspension levée à la suite du bon déroulement de l’AG ordinaire de la FEMAFOOT. Désormais, tout un pays se tourne pleinement vers l’échéance égyptienne, où les Aigles seront opposés à la Tunisie, l’Angola et la Mauritanie. Le sélectionneur Mohamed Magassouba a annoncé après finalisation de l’AG, sa liste de 23 mené son leader d’attaque Moussa Marega (FC Porto), qui retrouvera lors de match amical son coéquipier en club Yacine Brahimi.
Éliminés sur ces deux dernières éditions de CAN au 1er tour, le Mali arrive en Egypte avec la ferme intention de marcher sur les traces de la génération Keita, Kanouté, Thiam et Diarra. Marcher sur les traces de cette génération est un objectif clair en se qualifiant de nouveau pour les demies finales, atteintes consécutivement en 2002 et 2004. Sans omettre celles atteintes en 2012 et 2013, avec une équipe emmenée par les Diabaté, Maiga, Diakité et un Seydou Keita en leader expérimenté.
Pour atteindre cet objectif, le Mali compte retrouver sa place sur le contient en misant sur une politique de formation abordée au milieu des années 2000. Illustration de cette politique, la naissance de l’Académie JMG à Bamako en 2006 ouverte en parallèle du projet Paradou. Plus de dix ans plus tard, l’équipe nationale malienne se présente avec une ossature renouvelée composée de 7 académiciens formés par Guillou sur les 23 joueurs convoqués : Hamari Traoré (Stade Rennais), Djadje Samassékou (RB Salzburg), Youssouf Koné (LOSC), Amadou Haidara (RB Leipzig), Cheick Doucouré (RC Lens), Adama Traoré (AS Monaco) et Moussa Doumbia (Stade de Reims).
Au total, ce sont 17 joueurs sur 23 formés au Mali qui feront partie du voyage en Égypte. Un effectif rajeuni avec une moyenne d’âge de 24,3 ans, une des plus faibles moyennes du tournoi. Un modèle priorisant la formation avec une vente jeune des talents aux clubs européens afin de parfaire leur apprentissage du football de haut niveau.
Résultat, le Mali se retrouve en tête de son groupe de qualification en CAN avec 14 points pris sur 16, zéro défaite, 10 marqués et 2 encaissées dans une poule composée du Gabon, Burundi et Soudan du Sud. Une équipe qui a récemment fait match nul face au Cameroun faisant étalage de ses qualités techniques dans la maîtrise du jeu au pied et la complicité naturelle entre joueurs qui se connaissent depuis le plus jeune âge.
Interviewé par nos confrères d’Ultimo Diez, Djadjé Samassékou affiche une certaine modestie pour l’objectif fixé en CAN : « Nous on y va pour prendre du plaisir et redorer le blason parce qu’à la dernière CAN, le Mali n’a pas été à la hauteur. Cette fois-ci le plus important c’est de donner un nouveau souffle au football malien et montrer qu’on est un pays de football ». Monter que le Mali compte dans le football demeure depuis ces quatre dernière années une évidence au vu de la régularité des Aigles en catégories jeunes, et qui pourrait enfin devenir de nouveau une nation majeure du football africain.
Nation majeure chez les petits, le Mali aspire à sa première Coupe du Monde en 2022 pour redevenir grand !
L’objectif pour le Mali est de glaner avec cette génération dorée une première qualification historique au Mondial, lui qui n’en a connue aucune depuis la création de l’équipe en 1963. Graal d’un processus de formation pensé pour décrocher un billet pour Doha, le Mali est désormais une équipe référence sur le contient en jeunes catégories, en atteignant une demi-finale de Coupe du monde U20 en 2015 et un quart en 2019. Titrés champions d’Afrique U20 au début de cette année, le Mali renforce la génération Samassékou-Haidara par l’arrivée de jeunes talents à l’image de Salem Ag Jdidou, Boubacar Konte (3 buts, 3 passes en 4 matchs de Mondial U20) ,et de Seikou Koita qui enchainera la CAN après son tournoi en Pologne,
Fort de ce nouveau modèle pérenne, le Mali espère renouer avec la régularité en Coupe d’Afrique en espérant atteindre de nouveau les demis depuis 2013; Au delà portés par une jeune garde talentueuse et reconnue en dehors de ses frontières, les Aigles espèrent avec cette génération, écrire de nouveau leur histoire dans la lignée de ses légendes Salif Keita, Mahamadou Diarra ou encore Seydou Keita. Un modèle de travail et de mise en oeuvre de compétences pour permettre aux jeunes maliens d’exprimer leur talents en dehors de leur pays tout en honorant son football.
Un pays voisin serait bien malin d’y puiser son inspiration afin de mettre en oeuvre lui aussi un projet similaire en quelques points.
Source: dzfoot