La détention d’Issa Kaou N’Djim a été suspendue mardi 9 novembre. Il a retrouvé la liberté, mais a été révoqué de son poste de vice-président du CNT.
La libération d’Issa Kaou N’Djim était très attendue depuis plus d’une semaine et la demande officielle du CNT.
C’est finalement ce mardi 9 novembre que son avocat, maître Kassou Ntapo, a été convoqué au tribunal : « Kaou N’Djim a été ‘extrait’ et vers 17 heures, le tribunal a ordonné la suspension de sa détention et levé le mandat de dépôt qui avait été délivré par le procureur. Donc il a été libéré en conséquence en début de soirée… »
Dans la foulée de cette libération, le procureur Idrissa Touré a rappelé sur les antennes de la télévision nationale qu’elle était provisoire. Jugé pour trouble à l’ordre public, Issa Kaou N’Djim attend, en effet, la décision de la justice. Et c’est en milieu de soirée qu’il a donc appris qu’il n’était plus vice-président du CNT, révoqué donc, par le président de la transition Assimi Goïta.
Maître Kassoum Tapo estime que la présomption d’innocence n’est pas respectée :
« Je crois que c’est une décision d’opportunité, le président l’a nommé et je ne sais sur quels critères, il l’a révoqué… Et en tout cas, c’est en contradiction avec un principe sacro saint élémentaire, la présomption d’innocence. Cela préjuge du fond de l’affaire ».
Le jugement de l’affaire Issa Kaou N’Djim, qui n’a donc plus de fonction au sein du Conseil national de transition, doit être rendu le 3 décembre prochain. Le quatrième vice-président du CNT, organe législatif de la transition, a été jugé vendredi 31 octobre pour « troubles à l’ordre public », après avoir critiqué la gestion du Premier ministre Choguel Maïga. Le parquet avait requis trois mois de prison.
Source : RFI