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Mali: Amnesty dénonce les atteintes aux droits humains

Dans un rapport rendu public ce jeudi 21 août, Amnesty International présente les conclusions d’une mission de recherche menée en juin 2014 sur la situation des droits humains au Mali.

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L’enquête a porté sur les violations des droits humains commises à la suite des affrontements survenus en mai 2014 à Kidal, sur les conditions de détention des personnes arrêtées dans le cadre du conflit et, notamment, sur l’incarcération de mineurs avec des adultes. Intitulé Mali. Halte aux violations persistantes des droits humains par toutes les parties au conflit, ce document met en lumière des éléments attestant des cas de mort en détention et de violences infligées à la population civile par les groupes armés. Selon l’ONG, les mineurs sont accusés d’appartenance à des groupes armés et de possession illégale d’armes et de munitions. « Les mineurs paient un lourd tribut dans ce conflit. Certains d’entre eux, âgés de 16 ans seulement, sont recrutés comme enfants soldats et ceux qui sont accusés d’appartenir à des groupes armés sont enfermés avec des adultes, sans pouvoir consulter un avocat ni recevoir de visites de leur famille », a déclaré Gaetan Mootoo, chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.

L’ONG de défense des droits de l’Homme a recueilli des informations sur l’insécurité et sur les violences infligées aux civils par les groupes armés, notamment le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA). La délégation d’Amnesty International a confirmé les homicides délibérés commis par des membres de groupes armés au bureau du gouverneur de Kidal, où ils ont assassiné huit civils, dont six représentants du gouvernement, le 17 mai 2014.

Amnesty International appelle les groupes armés à « mettre fin aux enlèvements et aux homicides intentionnels visant des civils, ainsi qu’aux prises d’otages » et les autorités maliennes à « cesser de bafouer les droits humains ». Pour ce qui concerne les adolescents actuellement détenus dans des prisons pour adultes, l’ONG estime qu’ils doivent « être transférés vers des agences gouvernementales ou des organismes qui leur garantiront les protections spéciales que prévoit le droit international ».

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