La première session ordinaire de la Cour d’assisses pour l’année 2021 s’est ouverte hier à la Cour d’appel de Bamako, avec en vedette, l’affaire dite des bérets rouges, mettant en cause le général Amadou Aya Sanogo et coaccusés. Premier dossier inscrit au rôle de cette session, l’affaire a été renvoyée au jeudi 11 mars pour «composition régulière de la Cour».
Vu la sensibilité et la complexité de cette affaire, la salle d’audience a refusé du monde car nombreux sont ceux qui voulaient être témoins du dénouement très attendu de ce procès. C’est ce qui expliquait aussi le dispositif impressionnant des forces de sécurité qu’il y avait au sein de la Cour et ses alentours.
Après l’ouverture officielle de la session par le premier président de la Cour d’appel Hamadoun Souleymane Sidibé et une suspension de quelques minutes, l’affaire dite des bérets rouges a été renvoyée au jeudi 11 mars prochain.
Sur les motivations de ce report, le procureur général Idrissa Arizo Maïga dira que le président de la Cour a indiqué que le renvoi a été décidé pour composition régulière de la Cour. Pour lui, cela voudrait dire que quelque part, il y a un empêchement par rapport à un des juges qui ne peut siéger et qu’il va falloir remplacer. Selon lui, cela fait que la composition n’est pas régulière.
Raison pour laquelle, l’affaire a été renvoyée. « On avait prévu le 8 mars mais les avocats des accusés disent que cette date correspond à la Journée internationale de la femme et il y a des dames parmi eux. Et donc, il faut reporter à une autre date. On a donc retenu le jeudi 11 mars », a précisé le procureur général Idrissa Arizo Maïga. Sur ce renvoi, l’un des avocats des accusés, Me Tiéssolo Konaré a indiqué que la plupart des magistrats présents sont empêchés parce qu’ils ont reçu l’ordre de leur mutation. C’est la raison pour laquelle l’affaire a été renvoyée pour une nouvelle composition de la Cour.
Il faut rappeler que le général Amadou Aya Sanogo et ses co-inculpés, sont accusés «d’enlèvement et de complicité d’enlèvement, d’assassinat et de complicité d’assassinat» dans l’affaire dite des «bérets rouges». En effet, le 30 avril 2012, des «bérets rouges» ont tenté un contre-putsch, qui a été sévèrement réprimé par le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNDRE), dirigé par le capitaine Amadou Aya Sanogo.
En consequence, 21 soldats et officiers du 33è régiment des commandos parachutistes seront enlevés et assassinés. Leurs corps ont été déterrés à Diago, dans le Cercle de Kati, dans le cadre d’une enquête ouverte à cet effet.
Dieudonné DIAMA
Source : L’ESSOR