Le Groupe de la Banque mondiale renouvelle son soutien à notre pays. La directrice des opérations de cette institution internationale de financement du développement pour le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, Soukeyna Kane, l’a annoncé hier au cours de son audience avec le président de la Transition, Bah N’Daw.
«Je suis venue réitérer le soutien de la Banque mondiale au Mali. Comme vous le savez, elle est le premier partenaire au développement du Mali avec un engagement existant de près de 1,3 milliard de dollars environ (environ 715 milliards de Fcfa)», a déclaré Soukeyna Kane, à sa sortie d’audience, révélant que «les prévisions pour le prochain cycle de trois ans sont estimées à près d’un milliard de Fcfa».
Les deux personnalités ont également discuté des axes prioritaires en matière d’appui technique et financier en tenant compte des besoins et préoccupations de la Transition. «Il est important non seulement de réitérer notre soutien mais aussi d’échanger sur le réalignement de ce soutien compte tenu de la situation de fragilité de la période de Transition, notamment le Plan d’action gouvernemental présenté par le Premier ministre Moctar Ouane», a expliqué la représentante de la Banque mondiale au Mali.
Cette rencontre intervient après l’obtention par notre pays d’un accord de décaissement immédiat d’un montant d’environ 31,09 milliards de Fcfa, de la part du Fonds monétaire international (Fmi) pour soutenir son programme de réforme économique. C’était à l’issue de son conseil d’administration, tenu le 22 février dernier à Washington, la capitale fédérale des États-Unis d’Amérique.
Cette approbation constitue un signal fort pour le décaissement des appuis budgétaires des autres partenaires techniques et financiers. Il importe de rappeler que la dernière réunion organisée dans le cadre du 19è processus de reconstitution des ressources de l’Association internationale de développement (IDA-19) s’est tenue à Stockholm (Suède) les 12 et 13 décembre 2019.
Les partenaires au développement se sont engagés à mobiliser une enveloppe financière d’un montant sans précédent de 82 milliards de dollars en faveur des pays bénéficiant de l’aide de l’IDA, une des trois filiales de la Banque mondiale basée à Washington, qui octroie des prêts et des dons aux pays les plus pauvres pour soutenir leur essor économique. Ce qui correspond à une hausse de 3% en valeur réelle par rapport à IDA-18. Ce cycle de financement couvre les trois prochains exercices, soit la période courant du 1er juillet 2020 au 30 juin 2023.
Cheick M. TRAORÉ
Source : L’ESSOR