Les autorités maliennes de la transition indiquent vouloir répondre à la Cédéao en fournissant des éléments tangibles sur l’évolution de la transition ainsi que des indicateurs d’un retour à l’ordre constitutionnel. Or la probabilité d’un report des élections fixées au mois de février 2022 est très élevée.
La décision des autorités maliennes de transition, de reporter implicitement la fin de la transition au détour de concertations nationales, ne passe pas. Elle ne passe pas auprès d’une partie de l’opinion nationale confortée par la communauté internationale, en particulier la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
Quelle issue pour ce qui s’apparente à un bras de fer, même si le choix de l’affrontement semble ne pas être une option à Bamako ?
Le colonel Assimi Goïta a beau expliquer que le retour à l’ordre constitutionnel était sa plus grande préoccupation. L’intransigeance de la Cédéao laisse apparaître une méfiance de cette organisation qui craint visiblement que l’état d’exception perdure.
Mais des élections en février tel qu’exigées, pour quelle issue ? Où en est d’ailleurs le Mali dans les préparatifs électoraux ? Fréjus Quenum en discute avec ses invités :
– Modibo Kadjoké, ancien ministre malien de l’emploi, président du parti “Alliance pour le Mali” (APM-Maliko), membre du Comité stratégique du M5-RFP qui a été le fer de lance de la chute de l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK)
– Boubacar Touré dit Bou Touré, Secrétaire politique du Rassemblement pour le Mali (RPM) ex-parti au pouvoir du président IBK, membre du Cadre d’échanges, un regroupement de partis qui boycottent les assises nationales
– et Dr Aly Tounkara, sociologue, directeur du Centre d’études sécuritaires et stratégiques au Sahel
Source : DW